Pro activité à la Sonacop, réticence chez les privés

Selon Expédit Houessou, Directeur général (Dg) de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers, des mesures ont été prises par la structure qu’il dirige pour faire face à la situation. La première mesure est l’évaluation de la situation. Il s’agit de voir la quantité de carburant dont a besoin le Bénin si le Nigéria cesse de fournir l’informel. Selon les statistiques, la Sonacop fournie habituellement du carburant à 40% du secteur formel. Avec la situation qui prévaut, elle devra faire face au 60% du secteur formel qui était assuré par les stations services privées. Les opérateurs du secteur privé formel avaient, pour la plupart, mis fin à leur activité compte tenu de la concurrence déloyale que leur livrent les vendeurs de « Kpayo ». Aussi, 85% de l’informel se replie-t-il sur la Sonacop. Pour faire face à la situation, la Sonacop a besoin de réalisé un investissement à hauteur de 500 milliards de Fcfa. Elle devra, en effet, livrer par jour 2. 600. 000 litres contre les 390. 000 litres qu’elle livrait par jour avant la crise. En plus, il fallait voir si avec la quantité d’essence disponible dans ses trois dépôts, la Sonacop peut faire face à la situation, à court terme, c’est-à-dire pendant 15 jours. A ce niveau, le Dg rassure que si la Sonacop doit fournir du carburant seulement à 40% des consommateurs du formel qu’elle dessert habituellement, elle en dispose alors en quantité suffisante pour quinze jours. La deuxième action menée a été d’informer les autorités de l’évaluation faite. Par ailleurs, il a été mis sur pied une stratégie de communication de crise. L’objectif est selon le Directeur général de livrer aux consommateurs des informations crédibles et transparentes sur les stations qui disposent du carburant et la quantité dont elles disposent.

La réticence chez les opérateurs formels privés

Les autorités de la Sonacop ont aussi rencontré les opérateurs privés formels du secteur pétrolier béninois. Il s’agit des transporteurs et des marketeurs qui assurent 60% du marché formel. Mais selon le Dg Expédit Houessou ces derniers réagissent timidement et hésitent encore à remettre en service les stations service qu’ils avaient fermées et les camions citernes garés compte tenu de la concurrence déloyale du « Kpayo ». Laquelle concurrence ne permet pas, en effet, à ces opérateurs privés de rentabiliser leurs investissements. Ces transporteurs et marketeurs jouent alors la carte de l’hésitation attendant de voir si la crise deviendra structurelle. En termes plus simple, ils redoutent que le gouvernement nigérian revienne sur sa décision de suspendre la subvention à l’essence.

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