Les différents acteurs impliqués dans les débrayages qui secouent depuis peu le secteur de l’éducation ne parlent toujours pas le même langage. Après plusieurs jours de demande d’audience sollicitée auprès du président de la république et finalement accordée au bureau exécutif fédéral des élèves du Bénin dans la matinée du samedi 10 mars, les membres dudit bureau n’auraient pas été bien reçus par la délégation gouvernementale venue au nom du chef de l’Etat.
Selon Michel Favi, secrétaire général des délégués d’élèves du littoral et membre du bureau exécutif fédéral, les autorités présentes ont demandé un report de la séance pour demain, après des heures d’entretien sous prétexte que les élèves présents ne sont pas représentatifs. Et qu’un minimum de 3000 élèves de toutes les contrées du pays devraient être mobilisés. Pour rappel, le 1er février dernier, l’association des délégués du littoral avait organisé une marche pacifique pour attirer l’attention des autorités compétentes sur les conséquences fâcheuses des grèves qui ont cours depuis pratiquement deux mois dans le milieu éducatif. En réponse au silence persistant du gouvernement et pour ne pas assister en ‘‘spectateurs joyeux’’ à cette situation, la fédération nationale des élèves du Bénin(Feneb) a organisé une conférence de presse le 29 Février au collège d’enseignement général les pylônes. Une conférence tenue sous la direction de Frédéric Béhanzin, président des jeunes patriotes du Bénin et dont l’objectif est d’inviter le gouvernement et le front des trois ordres des enseignements à une table de négociations. Le bureau a, par la suite, introduit une demande d’audience qui a valu la rencontre du samedi dernier.
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