Les militants et militantes du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) étaient en congrès ordinaire les 20 et 21 avril 2012 autour du thème « un Madep fort dans une union plus forte pour sauver la démocratie béninoise ». Au terme de leurs assises, le parti recommande au Bureau Directeur National, de poursuivre résolument les actions à mener dans le cadre du renforcement de l’UN et du processus de la fusion des partis politiques qui la composent.
Plusieurs présidents de partis politiques membres de l’UN ont fait le déplacement de Pobè. On peut citer le président de l’UN Bruno Amoussou, Théophile Montcho, le président de Force Clé Lazare Sèhouéto, la présidente de la Dynamique du changement pour un Bénin debout Célestine Zanou, le président de l’Upr Issa Salifou, les anciens députés André Dassoundo, Amissétou Affo Djobo ainsi qu’une forte délégation du Prd conduite par le maire de Porto-Novo Océni Moukaram. Idelphonse Tognibo, président du comité préparatoire du congrès, a d’entrée remercié tous les responsables du Madep et tous les congressistes pour le dévouement dont ils ont fait montre. Selon lui, c’est la preuve que le Madep n’est pas encore mort contrairement à ce que pensent les détracteurs. « On a dit que vous étiez moribonds, morts et que le Madep n’existe plus, qu’il est enterré et nous voici comme par le passé debout » a lancé le 1er vice-président du parti Antoine Kolawolé Idji. Les questions d’audit de la Lépi, la révision de la constitution où le parti ne serait pas contre la révision mais il pense qu’elle ne peut avoir lieu tant que le pouvoir cultive le double langage et les coups de poings politiques. Selon Antoine Kolawolé Idji, l’UN est l’espoir commun du peuple et le Madep s’investira avec rigueur, avec persévérance, avec réalisme dans la construction de l’UN. A son tour, le président du Madep Séfou Fagbohoun a demandé une minute de silence pour tous les militants du parti qui ne sont plus parmi eux. Après cette étape, il a longuement critiqué le régime de la refondation, les dérives au sommet de l’Etat et déplore l’asphyxie des hommes d’affaire béninois, surtout le cas de l’opérateur économique Patrice Talon qui a été invité par les présidents d’institutions de la République pour une médiation.
Les partis amis font le procès du Prd
« Les partis politiques tels que le Psd, l’Upr, Force Clé, l’Alliance Abt, le Prd, le parti de Célestine Zanou sont montés au pupitre pour dire leur mot de soutien au Madep. « quand j’ai vu le maire de Pobè venir, ça m’a rassuré car le Prd n’a pas sa place ailleurs que dans l’UN. C’est un message fort que j’envoie à Me Adrien Houngbédji. S’il ne fait pas partie de l’UN, on va tous le combattre. Moi je ne suis pas membre de l’UN mais je suis un ami de l’UN » a mis en garde Issa Salifou de l’Upr. Pour Théophile Montcho représentant le Psd « le congrès se tient à un moment où les détracteurs ont repris du poil de la bête. Mais cette présence massive nous remplit d’espoir pour le 28 avril prochain ». « L’Alliance Abt s’associe pleinement à ce qui touche à la démocratie et au progrès. A propos du débat actuel sur la révision, l’Alliance Abt s’oppose à une révision opportuniste de la constitution et je sais que le Madep et l’Alliance Abt se retrouvent dans le même combat » a déclaré Me Raymond Dossa représentant l’Alliance Abt. De plus Me Raymond Dossa a prôné pour une correction urgente de la Lépi pour éviter que les prochaines élections communales soient chaotiques et calamiteuses. Quant au maire Océni Moukaram, au nom du Prd, il a réagi aux des accusations de divisionnisme qu’on lui fait porter et a tenté de sauver quelque peu les meubles. Il a réaffirmé l’appartenance du Prd à l’UN et a souhaité une union plus forte. « Notre souci aujourd’hui est que l’UN ait le maximum de conseillers, de maires et de députés et ceci à travers la consolidation d’abord de nos bases » a ajouté Océni Moukaram. Pour Célestine Zanou, l’UN ne doit pas se fragiliser. Elle a exhorté les partis membres à consolider leurs relations pour des combats futurs. Enfin Lazare Sèhouéto de Force Clé a insisté la sauvegarde des acquis de l’UN. Selon lui, la convention de l’UN le 28 avril prochain, sera le cadre idéal pour débattre des clivages internes à l’Union.
Les 20 et 21 avril 2012, s’est tenu à Pobè, le 2e congrès ordinaire du MOUVEMENT AFRICAIN pour la DEMOCRATIE et le PROGRES (MADEP).
Après l’ouverture officielle du congrès qui a lieu, derrière l’Immeuble des Forums et des Arts de Pobè, les 350 congressistes se sont retrouvés en plénière à l’intérieur du hall pour l’examen et l’adoption des conclusions des travaux effectués la veille par les trois commissions, sur la relecture de statuts, l’orientation politique et les recommandations et motions.
A l’issu des travaux en commission, de la plénière qui a connu la participation effective de toutes les délégations, les militantes et militants du MADEP, il ressort:
Sur la question de l’orientation politique du parti :
1. Sur le plan politique,
• le MADEP opte pour plus de justice, plus d’équité et plus de libertés dans notre pays,
• Le Parti adhère et réaffirme pleinement son appartenance aux idéaux de l’Union fait la Nation (U.N.) et s’engage à travailler avec les autres formations politiques pour l’aboutissement de ses idéaux ;
• Recommande au BUREAU DIRECTEUR NATIONL du MADEP de poursuivre résolument les actions à mener dans le cadre du renforcement de l’Union Fait la Nation, et du processus de la fusion des partis politiques qui la composent,
• lancent un appel patriotique et vibrant à toutes les forces politiques du Bénin qui partagent la même vision à rejoindre l’Union Fait la Nation (UN) afin de constituer le Grand ensemble politique, fort et influent gage d’un meilleur avenir démocratique.
• les militantes et militants du Parti, de façon claire que nous sommes dans l’opposition, une opposition qui n’est nullement contre une personne mais contre la manière dont notre pays est géré qui frise depuis toujours un pilotage à vue.
2. Sur la question de la LEPI :
• Les MADEP, conscient de ce que les enjeux des élections de 2013 sont très capitales recommande une révision effective de la LEPI, avec l’implication de toutes forces vives de la nation ;
• Les militantes et militants du MADEP, recommandent que la correction de la LEPI tienne compte des suggestions de tous les acteurs de la vie politique de notre pays.
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