Après les premières gouttes de la grande saison pluvieuse sur Cotonou, les populations de la ville prennent déjà leurs précautions pour palier les conséquences néfastes sur leur santé.
La grande saison des pluies qui s’annonce crée déjà des insomnies aux populations de Cotonou. Et pour cause! En plus de l’inondation de certains quartiers, les empêchant de vaquer à leurs occupations quotidiennes, ses populations doivent prendre des mesures idoines pour lutter contre la propagation des moustiques. Pour Louise, habitante de l’un de ces quartiers inondables et mère de famille, c’est le moment où les enfants tombent le plus malade du fait des piqûres de moustique. En ce qui concerne les précautions qu’elle prend, Louise affirme faire dormir ses enfants sous moustiquaire imprégnée. Elle dit fermer très tôt les fenêtres et les portes afin d’éviter, comme elle peut, la pénétration des moustiques dans les pièces de sa maison. En plus de la moustiquaire, certains usent des insecticides. C’est le cas de Henri, un chef de ménage: «ma famille et moi dormons sous moustiquaire. Mais en plus de cela, j’utilise aussi des insecticides. Ceci parce que les moustiques trouvent toujours un moyen pour pénétrer à l’intérieur des chambres quand les portes et fenêtres sont vite fermées». «C’est parce que les moustiques n’attendent pas seulement quand vous dormez pour piquer. Ils sortent déjà quand il commence à fait nuit. Et à ce moment de la soirée où personne ne dort encore, on est exposé aux piqûres et par ricochet, il y a de fortes chances que les enfants fassent du paludisme, alors que le temps qui prévaut actuellement ne permet pas de dépenser de l’argent pour acheter des médicaments pour guérir une quelconque maladie», a-t-il continué. Il est inutile de rappeler que les moustiques femelles appelés anophèles sont les responsables de la transmission du parasite du paludisme dont souffrent les enfants.