Cotonou : anarchie et insalubrité règnent en maître

Occupation des trottoirs par des vendeurs à la sauvette, feux tricolores défectueux, collecteurs  d’eaux transformés en collecteurs d’ordures puantes, ce sont là quelques  caractéristiques de la ville phare, la capitale économique du Bénin.

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 De Zongo au carrefour Akosombo, ou encore à Sikècodji devant le groupe de presse la Gazette du Golfe sans oublier, les quartiers vèdoko, sainte Rita, Agla, Ste Cécile, le constat, est le même, il n’y a aucun collecteur qui joue son rôle de désengorgement des eaux en période de pluie. Ils sont tous envahis par des herbes et des sacs plastiques, le tout mélangé au sable. Conséquence, après une pluie, toute la ville est sous l’eau. Cependant, la Mairie de Cotonou  dit prendre ses responsabilités à travers les initiatives telles que Cotonou en Campagne contre l’inondation, la fameuse 3ci, la mise en place d’une police municipale et les opérations de déguerpissement. Si ces initiatives semblent salutaires, elles ne sont, malheureusement pas pérennisées et impactent alors peu les populations. Après le départ du  Pape  Benoît XVI, les plus optimistes sur le sujet des opérations de salubrité et de déguerpissement entreprises avant la visite du souverain pontife,  ont été toute suite désenchantés.  Pour cause, les anciens occupants des trottoirs ont repris service sans être inquiétés. Dans Le même temps, les feux tricolores des carrefours les plus sensibles de la ville sont abandonnés dans leur état d’ornement parce que ne servant plus. Cet état de chose frise la comédie.  Tout porte à croire que les populations de la commune de Cotonou n’existe que quand l’on veut rempiler à la tête de la municipalité de la ville. Depuis près d’une dizaine d’années, les canaux XX d’Agla nécessitaient, à en croire le président-maire de la ville de Cotonou, une bagatelle somme d’environs 70 milliards pour leurs réalisations.  Depuis deux ans, ces canaux ont été réalisés mais connaissent d’ores et déjà le même sort que les collecteurs d’eau de Cotonou (ordures, herbes, boue  et sable) pendant que les populations de Agla sous les Pylônes doivent, à chaque période de pluie, déménager ou subir les affres de l’inondation avec comme corolaires, les maladies hydriques et  la récession dans leurs activités. Pourtant, on n’a jamais cessé de lire sur des enseignes, dans certaines rues de Cotonou «la ville de Cotonou travaille pour vous».

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