(Le premier album souffre de producteur) Princesse Batchémè. La dame béninoise cachée derrière ce nom est plus connue comme femme de théâtre et puis distributrice d’album à Cotonou. Mais elle est aussi compositrice-chanteuse. Une facette de sa vie, encore moins connue du public béninois. L’album devant la révéler manque aujourd’hui de producteur.
De 2005 à 2009, l’univers du 4ème art a connu le passage du groupe de théâtre Gbènomèvo Baobab au Bénin. Princesse Batchémè, la fondatrice de la troupe est aujourd’hui dans un autre monde des arts. Après ses aventures au Sénégal, baobab est le nom du quartier où elle y a résidé, Euphrasie Agassounon à l’état civil, s’intéresse depuis six ans déjà à la musique. Un talent qui cohabitait avec ses potentialités dans le domaine du théâtre depuis sa tendre enfance. Elle se rappelle : «J’ai commencé le théâtre depuis mon enfance à Zogbodomè. A la maison, je faisais de la comédie pour distraire mes parents. Quand nous nous retrouvons entre enfants avec nos mamans au bord de la rivière, je suis l’animatrice principale. Mon seulement je faisais de la comédie mais je chantais également. Plus sérieux, je composais des chansons pour mes parents quand il y a une manifestation chez nous.» Elle a entre temps laissé la chanson au profit du théâtre parce que ne voulant pas évoluer dans la même discipline artistique que sa grande sœur qui était elle, une chanteuse dans un groupe de Hanyé. Seulement que le groupe de théâtre de la princesse n’a pas duré dans le temps. Elle explique : «J’ai mis fin aux activités de mon groupe de théâtre en 2009 parce que les filles tombaient en grossesse.»
Elle s’est donc remariée avec son talent de compositrice-chanteuse parallèlement à la distribution de Cd. «Je suis vendeuse de Cd. J’ai été distributrice de Top Show biz mais quand cette structure a cessé de tourner à plein régime, j’ai commencé par entreprendre moi-même ce commerce. Mais je ne vent pas du piraté. Je me suis déclarée au Bubedra.»
Dans son nouveau monde, sa principale source d’inspiration, ce sont ses mésaventures notamment dans la vie conjugale. «J’ai affronté plusieurs épreuve de la vie. J’ai connu beaucoup de mésaventures. C’est de retour de Sénégal, après une triste expérience, que j’étais un jour assise au bord de la mer à Cotonou, réfléchissant à mon avenir, que l’inspiration m’est venue pour ma toute première composition d’adulte. Cette première composition, intitulée, “Mado” (je n’en ai pas), traduise la situation pénible que je vivais. C’est de là que m’est venu le projet d’un album.» a-t-elle raconté. C’est une composition qui traduise mon désespoir.
Princesse Batchémè en quête de producteur
Même si elle a commencé par un morceau sur son désespoir d’alors, les dieux de la chanson, Aziza, ont inspiré par la suite l’artiste pour des compositions qui lui redonnent l’espoir de vivre. Entre autres, le morceau Goudounon Dossou, l’histoire d’un homme dépourvu de ses membres supérieurs à la suite d’incident de la vie. Longtemps, rejeté par ses frères et sœurs, il retrouva une situation meilleure grâce à Dieu.
Princesse Batchémè est aussi inspirée par des faits de société dont le phénomène de vidomègon. «Nos parents au village donnent vie à plusieurs enfants, les envoient dans les villes sans chercher à savoir les conditions de vie de leurs progénitures. Les tuteurs ou tutrices maltraitent ces enfants, font une discrimination entre leurs propres enfants et ceux placées sous eux. C’est cette discrimination que je dénonce. L’inspiration m’ai venue après avoir surpris une scène inhumaine de bastonnade d’un enfant placé.» explique l’artiste. «J’ai aussi des morceaux en hommage aux rois et en hommage à mon père et à ma mère défunts» a-t-elle ajouté. A ces compositions s’ajoutent d’autres qu’elle entend compiler pour son premier album. Seulement qu’elle est limitée par les moyens financiers. «J’ai six morceaux. Je n’ai pas de producteur. C’est ce qui bloque actuellement le lancement de l’album. Sinon, j’ai pu grâce aux soutiens de bonnes volontés, enregistrer tous les morceaux. J’ai aussi réalisé un clip et je veux faire un second. Je pense aussi envoyer un clip aux chaînes de télévision pour diffusion mais les moyens me manquent. Je cherche actuellement de financement pour ce 2ème clip, pour la production et le lancement de l’album.» a-t-faire savoir.
Un mélange de sonorités
En termes de rythmes, Princesse Batchémè évolue dans un style issu d’un mélange de sonorités dont la salsa africando, du tchink système, du gbon, du mapouka, du slow, etc. Mais dans tout ceci, elle a plus de passion pour la salsa qui à l’en croire, est un héritage qu’elle a le devoir de préserver. «La salsa, c’est ce que mon père de musique m’a laissé. C’est Pédro. Il fallait continuer l’œuvre.» soutient l’artiste dans l’espoir de trouver un producteur pour sortir son premier album dont les morceaux sont déjà prêts.
Laisser un commentaire