Des suites des violents affrontements survenus le mardi 15 mai dernier au campus d’Abomey-Calavi, le Bureau exécutif fédéral de la Fédération nationale des étudiants du Bénin était hier, face aux hommes de médias dans la salle E2 de la Faseg.
Clairer l’opinion sur la responsabilité de la Fneb dans la crise et situer les responsabilités ; inviter les autorités à divers niveaux à prendre des mesures appropriées pour réparer les dommages causés par l’intervention des forces de l’ordre et prendre l’opinion publique à témoin sur la question du calendrier académique qui risque de vicier l’atmosphère dans les semaines à venir. Ce sont-là, les trois objectifs que visait la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) en initiant hier, lundi 21 mai 2012, une sortie médiatique. Pour rappel, cette sortie médiatique de la Fédération fait suite à la violente bagarre survenue le mardi 15 mai 2012 entre les étudiants et les éléments de la Gendarmerie nationale et du Commissariat central de Cotonou.
Des propos de Smith Ahouandjinou, président du Bureau exécutif fédéral (Bef), il ressort que «la Fneb n’a jamais demandé aux étudiants de se livrer à l’incivisme et au vandalisme». «C’est l’arrestation des camarades étudiants et les abus des forces de sécurité publique qui ont amené la Fneb à s’impliquer fortement pour exiger leur libération sans condition», a précisé le président du Bef. Pour les nombreux dommages causés par l’intervention des forces de l’ordre, la Fneb, mouvement estudiantin à vocation syndicale, demande réparation avec notamment la prise en charge des étudiants blessés. Sur la question à polémique du calendrier académique, les responsables étudiants ont tenu d’abord à informer la communauté estudiantine de la levée de la motion de campus mort jouant ainsi leur partition et démontrant leur volonté manifeste de «ne pas bloquer les activités». Mais pour la décrispation du climat social, «il revient aux autorités rectorales de jouer leur partition en demandant aux invités indésirables qui sèment la terreur de libérer notre temple de savoir». En ce qui concerne la rumeur persistante de session unique et potentiellement une source de discorde entre responsables étudiants et autorités académiques, la Fneb souhaiterait que l’autorité rectorale fasse connaître sa position dans les prochains jours afin de situer la communauté universitaire. Car, à en croire Smith Ahouandjinou, des informations contradictoires circulent au niveau de certains décanats.