Affrontements à l’UAC : l’Odhp met le Recteur Sinsin au banc des accusés

Suite aux violents affrontements survenus sur le campus d’Abomey-Calavi le 15 mai dernier, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) a organisé un point de presse hier

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à la Bourse du travail pour dénoncer les traitements inhumains qu’ont subis les étudiants de la part des forces de l’ordre

 «Yayi Boni, le Recteur Sinsin, le commissaire Houndégnon, le Procureur Dassi; sont les responsables des derniers affrontements qui ont eu lieu la semaine dernière au campus d’Abomey-Calavi». C’est l’essentiel de ce qu’on peut retenir du point de presse organisé hier par l’Odhp. Selon Dénis Sindete, secrétaire aux relations extérieures de l’Odhp, c’est pour justifier les horreurs injustifiables survenues sur le campus et décriées de partout que leurs auteurs et commanditaires sont montés au créneau pour maquiller les faits et déverser le flot de mensonges entendus sur les étudiants. Pour lui, l’Odhp s’est indignée du caractère inhumain, dégradant et humiliant des traitements subis par les étudiants. Aussi, précisera-t-il que l’ordre de réprimer en violation des franchises universitaires est venu du ministre de la Défense, le président Boni Yayi, sur demande du Recteur Brice Sinsin. «Le Recteur croit à tort se donner bonne conscience en déclarant en substance  »qu’un membre de couvent ne peut aller commettre des forfaits à l’extérieur puis venir se réfugier à l’intérieur du couvent ». Là, le Recteur ment effrontément puisque c’est l’acharnement continu contre les étudiants et l’arrestation de Assè André et ses compagnons qui a entraîné la riposte des étudiants», a-t-il déclaré. A en croire l’Odhp, depuis le 15 mai, il n’y a eu que mensonge sur mensonge de la part des autorités pour justifier une répression aveugle, inadmissible. «Du ministre de la Défense au Procureur en passant par le Recteur sans oublier le Commissaire, ils sont tous des menteurs», dit-il. A l’issue de leur point de presse, l’Odhp recommande au président-ministre de la Défense, la réparation des dommages physiques, moraux et matériels subis par les étudiants et les policiers. Par ailleurs, ajoute-il, «Toute poursuite judiciaire ou policière doit cesser contre arrêtés et mis en liberté provisoire; toute recherche judiciaire ou policière doit cesser contre les étudiants soupçonnés d’avoir battu des policiers». Selon les propos de Dénis Sindete, les auteurs des forfaits contre les étudiants doivent être démis de leur fonction et châtiés; les franchises universitaires et les libertés publiques respectées. «Si au lieu de cela Yayi Boni et ses complices dans les forfaits contre les étudiants persistent, dans la négation des droits des étudiants, ils endosseront la responsabilité de toutes déconvenues qui subviendraient» a prévenu le secrétaire aux relations extérieures de l’organisation.

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