37.107 candidats à l’assaut du Cep 2012

A l’instar des autres départements du pays, c’est sous une pluie battante que les candidats à l’examen du Certificat d’Etudes primaires (CEP) se sont rendus dans les différents centres retenus à cet effet dans les départements de l’ouémé et du plateau.

 Au total, 37.107 candidats ont composé dans ces deux départements. C’est le préfet François Houessou assisté du directeur départemental des enseignements maternel et primaire Lucien Hounsa et certains cadres techniques dudit ministère, qui a lancé officiellement hier cet examen. C’est le complexe scolaire de Sakété- Centre dans le plateau qui a servi de cadre au lancement des épreuves de cet examen du CEP. La délégation préfectorale a foulé le sol de ce complexe scolaire de Sakété- Centre aux environs de 7heures 30 du matin, où elle a été accueillie par le chef centre. Une fois dans le centre d’examen, des consignes ont été données aussi bien par l’autorité préfectorale que le Ddemp Lucien Hounsa. Notamment la vérification des enveloppes sous plis fermés contenant les premières épreuves puis suivra le lancement effectif. Des conseils ont été également donnés aux jeunes candidats. Le préfet des départements de l’ouémé et du plateau, très satisfait du bon déroulement de cet examen n’a pas manqué de donner les dernières consignes aux surveillants dans ce centre d’examen. Quant au Ddemp ouémé-plateau, il a rassuré également des dispositions prises pour que ces examens se déroulent dans de très bonnes conditions dans les deux départements. Dans ce centre d’examen où le préfet et le Ddemp ont lancé les épreuves, aucun incident majeur n’a été enregistré, sauf que la pluie qui s’est abattue dans le département a favorisé le retard de certains candidats qui ont quand même réussi à venir juste avant le lancement des épreuves écrites. Signalons que plusieurs autres centres d’examens situés dans les deux départements ont été visités par la délégation préfectorale, notamment dans la commune de Sakété, celle d’Akpro-Missérété et aussi dans la commune de Porto-Novo. Rappelons que lors de la première journée d’examen, les candidats ont composé sur toute l’étendue du territoire national en lecture, expression écrite, éducation sociale et éducation scientifique et technologique.

Des candidats-batraciens dans certains centres

Avec la forte pluie d’hier, plusieurs centres d’examen dans la ville de Cotonou se sont retrouvés sous l’eau.
Candidats,  surveillants,  responsables de centre de composition… tous ont été contraints hier, à leur arrivée au sein des centres de composition, de remonter pantalons, pagnes ou jupes. Pour cause, des eaux stagnaient un peu partout sur la cour des centres   et par endroits dans certaines salles de composition. En effet, La grande pluie qui s’est abattue dans la matinée d’hier n’a pas manqué d’impacter négativement le déroulement du Certificat d’études primaires (Cep) dans certains centres de composition de Cotonou. Un tour dans les centres de Fifadji, védoko, Ménontin, Gbédjromèdé… permet aisément de se rendre compte de la gravité de la situation. Le cas le plus frappant est celui du centre de Fifadji et de Gbèdjomèdé où le niveau des eaux stagnées  inquiète plus d’un. En plus des difficultés liées à l’inondation, le centre de Fifadji a été confronté à un second problème, celui d’éclairage qui n’est pas lié à un dysfonctionnement de l’énergie électrique mais à l’absence d’ampoules dans certaines salles de composition. Un fait qui n’a pas facilité le travail aux responsables dudit centre selon son chef qui  n’a pas manqué de saluer  la promptitude du chef quartier qui a fait don de quelques lampes au centre. Mais la plus grande inquiétude selon les différents responsables de centres rencontrés se situe ailleurs. Et suscite une interrogation. Comment et où se dérouleront les épreuves sportives prévues pour demain mercredi au sein des centres. Aux dires du chef centre de Vèdoko, si rien n’est fait pour évacuer ces eaux, « les épreuves physiques pourraient se dérouler sur les voies pavées», ironise-t-elle.  A l’unanimité, les responsables des centres de composition rencontrés appellent donc les autorités à divers niveaux à réagir avec promptitude pour garantir une fin heureuse de cet examen qui ouvre de nouvelles perspectives aux apprenants dans leur cursus scolaire.

Les preuves de l’impréparation de l’examen

‘’ Il n’y a rien de nouveau sous le soleil du Bénin’’. Les inondations observées çà et là au sein de certains centres de composition hier,  après la grande pluie qui s’est abattue sur la ville de Cotonou, ne devraient pas en réalité surprendre les organisateurs du certificat d’études primaires. Car, c’est un fait courant et vécu chaque année. Certes, il n’était pas possible de prévenir la pluie, mais les déconvenues de la pluie, quant à elles, pouvaient être prévenues. On aurait pu prendre certaines dispositions telles que remblayer les établissements inondables et pourquoi ne pas prévoir des motopompes pour les autres centres où le remblai n’aurait rien changé. Reçu sur le plateau d’une chaîne de télévision privée le dimanche, le Directeur des examens et concours rassurait pourtant du bon déroulement de l’examen. On ne saurait comprendre tel que l’a informé le Dec que les choses soient bien organisées, et que les candidats après une pluie ne puissent même pas s’asseoir pour écrire. Pour que les examens du Bepc et du Bac se passent dans de meilleures conditions, des dispositions idoines doivent être prises.  

Sans perturbation syndicale comme prévue

La phase des compositions écrites du certificat d’études primaires a démarré hier sur toute l’étendue du territoire national sans grogne syndicale. En effet, la surprise des perturbations de débrayage était attendue car les syndicalistes avaient menacé que le lancement des examens constitue un carrefour sur lequel ils attendaient le gouvernement avec leurs revendications non satisfaites par celui-ci. Celle qui maintient en réalité le courroux des syndicalistes reste les défalcations sur les salaires des enseignants ayant observé la motion des dernières grèves dans l’enseignement. Pour les uns, la grogne syndicale n’est pas déclenchée parce que les syndicats membres du Front qui a affronté le pouvoir en maintenant une longue crise dans le secteur de l’éducation nationale  ne se sont pas encore concertés. Et pour les autres, c’est la peur de subir de nouvelles défalcations qui aurait émoussé les ardeurs. Toutefois, les syndicalistes ont convenu de «braquer le gouvernement sur l’un des deux carrefours qui viennent notamment la correction des copies et la surveillance du Bepc et du Bac». Pour eux, leurs revendications étaient légitimes et légales et sur ce, même si elles n’ont pas été satisfaites, elles ne sauraient faire l’objet d’un affront à la corporation des enseignants. Pour le moment, poursuivent-ils, les enseignants ne veulent pas en ajouter aux stress des élèves. Ils entendent finir d’abord avec les élèves afin de faire face au gouvernement.

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