Dans une déclaration rendue publique jeudi 14 juin 2012, le Ministre libérien de l’Information m’a mis en cause dans les récentes attaques dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.
Face à ce que je qualifie d'accusation irresponsable et fantaisiste, je voudrais faire la mise au point suivante afin d'éclairer l'opinion nationale et internationale. Faire la politique n'est pas forcement synonyme de déstabiliser un pays, à plus forte raison le mien. Les pratiques putschistes sont aux antipodes de la philosophie qui fonde mon engagement en politique. Mon unique arme de combat demeure la parole. C'est pourquoi, dix années durant, les jeunes Ivoiriens et moi avions organisé des manifestations de rue pour dénoncer la prise du pouvoir par les armes. Le COJEP, dont je suis le président, loin d'être une milice, est un mouvement responsable.
C'est pourquoi, après avoir, pendant un certain temps, écouté et lu toutes les contrevérités à mon encontre depuis la crise post-‐électorale, j'ai décidé, cette fois ci de dire non, à l'étiquette de déstabilisateur et de putschiste, que tiennent forcément à me coller mes détracteurs. Ils savent très bien qu'il n'existe aucun lien entre les récentes attaques survenues dans l'Ouest de la Côte d’Ivoire et ma personne. Cette campagne de diabolisation de ma personne à l'échelle internationale aux fins de justifier la traque contre mes proches et moi, puis motiver un mandat d'arrêt de l'ONU contre moi, est tout simplement de mauvais goût.
Comme il fallait trouver un bouc émissaire pour dédouaner le Libéria face à son voisin qui le soupçonne , le ministre de l'information dudit pays s'est vu obligé de prendre un raccourci malencontreux qui consiste à associer mon nom aux récentes attaques à la frontière ivoiro libérienne. Il serait honnête et humble de la part du Ministre de l'Information du Libéria d'avouer aux autorités ivoiriennes l'impuissance de son pays face aux mouvements subversifs des bandes armées libériennes qui échappent à leur contrôle, au lieu de salir l'image d'honnêtes citoyens.
C'est le lieu de rappeler à ceux qui tentent de tordre le cou à l'histoire récente de la Côte d’Ivoire sous nos yeux, que Charles Blé Goude refuse d'être ce qu’ils veulent forcement qu'il soit. Il restera toujours lui-‐même, c'est-‐à-‐dire un jeune leade opposé aux armes comme moyen d'accession au pouvoir ; un jeune leader dont seule la force de mobilisation des masses populaires est son arme politique dans son pays.
Pour le reste, je demeure attaché au retour de la paix en Côte d’Ivoire. Je ne suis aucunement lié aux récentes attaques dans l'ouest de mon pays et souhaite vivre mon exil forcé dans la dignité, en me tenant loin, bien loin de toute pratique putschiste.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et garde son peuple
Le 14 Juin 2012
Le Ministre Charles Blé Goudé
Opposant politique en exil forcé
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