Le deuxième mandat de trois mois de la Commission spéciale transitoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Cst/Ccib) vient à terme, le 15 juin prochain.
A sept jours de l’échéance, les nouveaux textes devant régir la vie de l’institution n’ont pas encore été avalisés par le gouvernement. Et le processus électoral n’est toujours pas lancé.
Conformément à ce qui était prévu, la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) ne connaîtra pas un nouveau bureau régulièrement élu, le 15 juin prochain. Simplement parce qu’aucun des préalables pour l’atteinte de cet objectif n’a été accompli, et cela, à une semaine de l’échéance. Les nouveaux textes qui ont fait objet d’un atelier de validation en mars dernier ne sont pas encore adoptés. En plus, le ministre de tutelle n’a pas encore pris l’arrêté ministériel pour convoquer le corps électoral de l’institution consulaire. Selon des sources internes à la Commission spéciale transitoire, dirigée par Pierre d’Alcantara Zocli et qui tient les rênes de la Ccib, depuis le 15 décembre 2011, la balle se trouve dans le camp du gouvernement. «Les membres de la Ccib ont déjà adopté les nouveaux statuts et règlement intérieur lors de l’atelier de mars. Et la commission spéciale transitoire a déjà intégré les amendements et les a transmis au gouvernement. Il ne reste que son adoption en Conseil des ministres», confie sous anonymat une voix proche de la Cst. Pourtant, l’adoption de ces textes est la condition pour l’organisation des élections devant conduire à la désignation d’un nouveau bureau. «L’organisation des élections, a-t-il clarifié, est du ressort du gouvernement. Elle ne fait qu’accompagner le gouvernement». Nous n’avons pas pu joindre les autorités du ministère de tutelle, celui du commerce et de l’industrie, pour avoir leur version. Ce qui est tout de même évident, c’est que la transition se poursuivra au-delà du 15 juin 2012 à la Ccib.
Pour rappel, la Cst/Ccib a été installé le 15 décembre 2011 à la suite du vide juridique constaté avec la fin du mandat du président Ataou Soufiano. Une incohérence juridique dans les textes avait poussé la ministre de l’industrie et du commerce, Madina Séfou, à suspendre le processus électoral qu’elle avait elle-même lancé. Comme solution, le gouvernement a installé pour un mandat de trois mois la Commission spéciale transitoire avec à sa tête Pierre d’Alcantara Zocli. Sa mission, reformer l’institution consulaire à travers le toilettage de ses textes en vue d’en faire une chambre consulaire au service du developpment du Bénin. La transition devrait déboucher sur l’élection d’un nouveau bureau. Le 15 mars à la fin de l’échéance de trois mois, Zocli et son équipe n’avaient pas pu accomplir la mission à eux assignée. Leur mandat a été prorogé de trois mois et devrait prendre fin ce 15 juin, vendredi prochain.