Elites pour le sport. C’est le nom d’une organisation non gouvernementale (ONG). Elle a la particularité d’inaugurer l’entrée de la société civile dans le sport.
Se met ainsi et enfin en place le dernier chaînon manquant de la chaîne du sport dans notre pays. Ceci, sous l’angle d’une initiative citoyenne de promotion du sport, de tous les sports chez nous.
Le sport a été, jusqu’ici, l’affaire de l’Etat. A travers le ministère des Sports, celui-ci en définit la politique générale, en fixe les objectifs globaux et sectoriels, en encadre l’organisation. Il lui revient de mobiliser les ressources nécessaires à son développement.
Le sport a été, jusqu’ici, l’affaire des différentes fédérations sportives. Elles fonctionnent comme des structures administratives et techniques exécutives. Chacune d’elles, dans son domaine de compétence, se charge de décliner une vision, de mettre en musique la politique sportive de l’Etat.
Le sport a été jusqu’ici l’affaire des clubs et des supporters. Les premiers s’illustrent sur les espaces réservés à la pratique du sport concerné. Un stade, une salle, un tatami par exemple. Ce sont de véritables laboratoires. Ils suivent et gérent l’évolution et la carrière de leurs associés, les principaux animateurs de notre sport. Les seconds, c’est-à-dire les supporters, constituent, par leurs diverses initiatives, les soutiens actifs au sport et aux sportifs. Ils sont le sel sans lequel la sauce sportive serait bien fade.
Le sport a été, jusqu’ici, l’affaire des structures qui, pour être à la périphérie ou dans l’ombre pour la plupart, ne sont pas moins d’une contribution éclatante et déterminante à son développement. Nous pensons aux arbitres, aux officiels à divers titres, aux entraîneurs, aux médecins sportifs, aux soigneurs, aux kinésithérapeutes, aux préparateurs…etc.
Le sport a été, jusqu’ici, l’affaire des journalistes sportifs. Par la plume, le micro et la caméra, ils portent témoignage, traitant et diffusant l’information sportive. Ils apportent un complément de lumière sur les lieux où se pratiquent un sport. Ils mettent en vedette bien des vedettes qui brillent au firmament du sport. Il leur arrive même de se surestimer confondant, comme l’a écrit un critique averti (Citation) « La lumière qu’ils font sur le monde avec la lumière du monde » (Fin de citation)
C’est la première fois qu’une structure, se réclamant de la société civile, entre dans la danse… sportive dans notre pays. « Elites pour le sport », qui endosse cette initiative historique, a un inspirateur, le magistrat Apollinaire Dassi. Et « Elites pour le sport » au chapitre 2, article 5 de ses statuts se révèle et se dévoile (Citation) : « contribuer au développement du sport aux plan national et international, inciter à la mise en place d’un cadre juridique adéquat pour l’éclosion du sport, œuvrer au Bénin pour la mise en place d’une société civile sportive, véritable lobby pour l’éclosion d’une société civile dans toutes les disciplines, faire la veille permanente pour le développement du sport par des analyses et critiques constructives, des réflexions et des échanges d’idées autour des grands questions sportives nationales et internationales et d’autres moyens » (Fin de citation)
Comme on le voit, « Elites pour le sport », tout en s’inscrivant dans le même axe de vision que tous les autres partenaires du sport dans notre pays, affirme, cependant, sa particularité, sa spécificité. Elle veut distincte sa contribution à l’évolution et au développement de toutes les disciplines sportives qui ont la faveur des Béninois et qui se pratiquent au Bénin.
Par rapport à l’Etat, par exemple, « Elites pour le sport » veut être les yeux du citoyen qui regarde autrement le sport. C’est l’autre vision, une vision alternative du sport chez nous. Aussi bien en son organisation, en sa pratique qu’en son évolution et développement. Hors de la sphère de l’Etat. Loin des structures officielles. Et somme, c’est le citoyen qui se réapproprie le sport et qui lui imprime sa marque distinctive.
Par rapport aux clubs et aux supporters, « Elites pour le sport » aura à prêter sa tête et ses épaules pour partager, avec d’autres, le fardeau de notre sport. L’ONG donnera moins de la voix que nos supporters. Elle s’efforcera plutôt de trouver des voies qui construisent et édifient notre sport. L’ONG ne gèrera point les clubs. Elle se préoccupera plutôt d’une meilleure gestion de nos clubs pour qu’ils soient l’épine dorsale de notre système sportif. Que dire de plus avec l’entrée en fanfare de « Elites pour le sport » dans l’arène sportive nationale ? Les Ivoiriens, en guise de bienvenue, diront « Akwaba ! ».