«Je suis surpris d’apprendre que notre Lépi est en exil» dixit honorable Ahossi

Député Un et ancien membre de la Cps-Lépi, l’he Léon Basile Ahossi est intervenu hier en début de matinée sur Canal3-Bénin au sujet des polémiques que suscite la localisation du fichier électoral.

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Annoncé ce mercredi pour un face à face avec son collègue Djibril Débourou de la mouvance présidentielle sur la chaîne de télévision privée Canal3-Bénin, l’honorable Léon Basile Ahossi a choisi la matinée d’hier pour donner sa position sur les ‘’irrégularités’’ que relève l’opposition dans la procédure de mise en place du groupe de travail sur la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi), ainsi que le mystère qui entoure sa localisation. Comme une réponse du berger à la bergère, l’invité s’est appliqué à  apporter une réplique proportionnelle aux déclarations faites ce mercredi par son collègue Djibril Débourou sur Canal3-Bénin. Ce dernier a en effet affirmé que le fichier électoral se trouve actuellement avec le programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et ne saurait être exposé au grand public. Car, dira t-il, la liste comporte des informations personnelles sur les citoyens béninois qui ont participé à la cartographie censitaire. Surpris de cette déclaration, le député Léon Basile Ahossi considère de ce fait que le fichier est en exil. « Notre Lépi, si elle existe, se trouve à l’étranger», a-t-il déclaré, faisant ainsi allusion à la fiction d’exterritorialité, un langage diplomatique qui exclut les locaux du Pnud du territoire béninois.
L’autre sujet d’actualité abordé par l’intervenant est relatif à la désignation par la mouvance de Charlemagne Honfo, député Prd, dans la commission chargée de la correction de la Lépi. «Le processus de relecture de la liste électorale ne démarre pas très bien», a-t-il affirmé. Léon Basile Ahossi subdivise l’assemblée nationale en trois composantes. A savoir, l’administration représentée par le bureau (le président de l’assemblée national et son personnel), la partie technique représentée par les commissions permanentes de travail et la partie politique, gérée par les groupes parlementaires. Ainsi d’après lui, la question de relecture de la liste électorale est hautement politique et ne doit être abordée que par les groupes parlementaires. L’invité fait observer que contrairement aux propos de son collègue Djibril Débourou, la commission n’a jamais siégé pour procéder à la désignation des membres du groupe de travail. Il informe que le député charlemagne Honfo n’était même pas présent à l’occasion de sa désignation, puisque son avis aurait été recueilli par téléphone. Et pour éviter que cette situation replonge le peuple béninois dans la même crise qu’il a connue, il y a un an, à la veille des échéances électorales, l’honorable Ahossi propose que la correction du fichier se fasse par un groupe de travail paritaire: société civile, mouvance et opposition.

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