L’Iniref plaide pour l’association des chefs traditionnels à la gestion du pouvoir

 

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L’Institut international de recherche et de formation(Iniref) a organisé ce samedi 21 Juillet à l’Institut biomédical avancé(Isba) un forum sur le thème : « Se battre pour l’insertion du pouvoir des dignitaires traditionnels dans le dispositif constitutionnel et législatif du Bénin». Plusieurs têtes couronnées ont participé à ce forum dont l’objectif est de plaider pour l’association des chefferies traditionnelles à la gestion du pouvoir politique.

Comment intégrer les intellectuels traditionnels dans le processus du développement, telle est la préoccupation de l’Iniref depuis sa création en Août 1997. Samedi, il a organisé la 12 è conférence des intellectuels traditionnels. Depuis la 1ère conférence des intellectuels traditionnels en 2004 à Parakou il a été décidé de la création d’une faculté de médecine traditionnelle et alternative(Fmta) et d’une école d’administration et  de magistrature basée sur les us et coutumes de nos peuples. Cakpon Hounkpatin, dans son discours d’ouverture, a  affirmé «qu’il nous faut greffer la science moderne sur nos us et coutumes positifs, renouer avec les éléments progressifs de notre passé, non pas seulement colonial, mais encore et surtout précolonial, qui continue de survivre à travers nos respectés majestés, rois, chefs de terre et autres intellectuels traditionnels ». A sa suite, le premier SG du Pcb Phillipe Noudjênoumè a renchéri les propos de Cakpo Hounkpatin. Selon lui, ce qui fait le retard du Bénin c’est sa volonté à copier les modèles culturels et politiques de l’étranger. « On ne peut pas développer un pays qui parle la langue d’autrui », a-t-il déclaré. Il affirme qu’il est urgent de mettre notre culture au service du développement en associant les dépositaires de cette tradition dans la gestion du pays. Il donne l’exemple du Nigéria dont l’organisation administrative au niveau des communes est gérée par les chefferies traditionnelles. Idem au Ghana où l’article 124 de la constitution  stipule clairement l’intégration des dignitaires dans la gestion des affaires publiques. C’est pourquoi, il proposera qu’il soit créé, à l’image du sénat en France, une Chambre de dignitaires  qui va analyser et amender les lois selon la tradition. Pour cela, il plaide pour le vote en urgence de la proposition de loi portant statut des chefferies traditionnelles au Bénin. Celle-ci est la version corrigée de la mouture proposée par le gouvernement et envoyée à l’Assemblée nationale. Un exposé a eu lieu sur cette proposition de loi et présenté par Denis Sindété de l’Iniref.

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