Le secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fésyntra-finances), Laurent Mètongnon était l’invité de ce mardi sur l’émission ‘’Actu matin’’ de Canal3-Bénin.
Après l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances (Fésyntra-finances) ce lundi à la direction générale des impôts et des domaines, pour fustiger la nébuleuse qui entoure le recrutement lancé par le gouvernement au profit des structures sous tutelle du ministère des finances, Laurent Mètongnon revient à la charge. Sur l’émission ‘’Actu matin’’ diffusée hier en début de matinée, le Secrétaire général de la Fésyntra-finances a réaffirmé l’engagement des travailleurs du ministère des finances à mettre un terme au recrutement ‘’fantaisiste’’ devenue monnaie courante au sein dudit ministère. Le gouvernement selon lui s’écarte systématiquement des règles de transparence du processus et favorise les postulants qui ont un ‘’parrain’’ au sein de l’administration publique. «Il faut permettre aux démunis d’avoir la chance d’intégrer la fonction publique», a-t-il martelé, avant de préciser: «nous devons être présents en amont et en aval du processus; du démarrage des compositions jusqu’aux délibérations… le syndicat doit se faire représenter dans tous les centres de composition pour parapher les copies afin d’éviter qu’elles soient substituées à d’autres». L’invité informe que les corrigés-type des sujets ne viendront qu’au jour du démarrage des corrections. Chaque représentant doit ainsi veiller à ce que les feuilles corrigées soient réellement celles qui ont été scellées dans les cantines. Lesquelles cantines seront verrouillées avec deux cadenas, l’un pour la Fésyntra-finances et l’autre pour l’administration.
«Un recrutement inopportun»
Selon Laurent Mètongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-finances, il existe actuellement au sein du ministère des finances, une importante main d’œuvre jusque là inutilisée. Ainsi en Avril 2011, lors de la concertation entre les travailleurs et le gouvernement dans le cadre du dialogue social, il avait été déjà retenu de surseoir aux recrutements et aux mises à disposition au sein dudit ministère. Puisqu’il fallait d’abord procéder à un audit. Ce qui n’a pas été fait à ce jour. L’intervenant se dit surpris de la décision subite de l’administration de procéder au recrutement de 432 agents permanents de l’Etat, à raison de 52 préposés de la douane; 205 à la direction des impôts et 175 agents au trésor public. Pis, le gouvernement aurait décidé de recruter 85 gardiens (agents de sécurité) malgré l’inefficacité des forces de l’ordre sur le terrain, faute de moyens matériels et 72 Ape pour le compte de la direction générale du budget. La Fésyntra-finances rejette sans condition le recrutement de ces 72 agents permanents de l’Etat et exige son implication dans le processus du recrutement des autres agents comme ce fut le cas pour les magistrats et les inspecteurs des finances. Faute de quoi, elle menace de prendre par les moyens indiqués pour contraindre le gouvernement à s’exécuter.