Le projet de privatisation de Libercom premier réseau mobile Gsm à statut public, était au cœur des débats vendredi dernier à Cotonou. C’était lors d’une assemblée générale des agents de ce réseau, organisée par le Syndicat Libre des Travailleurs de Bénin-Télécom S.A (Syltra-Bt).
Brice Agossou a présidé l’Ag avec son homologue Moïse Sedjro représentant de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb). La question de la privatisation de Libercom a au coeur des débats. Certains agents ont estimé que Libercom ne connaîtra un essor que lorsque la société aura été cédée à une multinationale. Le représentant de la Cstb s’oppose à cette conception des jeunes sur la question. Pour lui, une multinationale n’est qu’en quête de profit. Mais là, très rapidement, c’est la carrière des agents de la structure qui est menacée. Il explique que dès qu’une structure privée aura réussi à s’approprier le réseau, la première des choses que le promoteur commence par faire, c’est de licencier d’abord les anciens agents qui ont déjà effectué une longue carrière dans la maison et qui touchent de gros salaires. Une multinationale à titre d’exemple n’acceptera pas de garder un agent qui se trouve au bout de vingt ans de carrière avec un salaire mensuel de 400 000 Fcfa. Il préfère licencier celui-là et le renvoyer à aller réclamer ses droits aux dirigeants de l’ancienne structure. Moïse Sedjro sur la question a appelé les travailleurs à observer que le développement d’une société est aussi que ses agents soient bien et humainement traités. Il a conclu que le développement pour enrichir le promoteur seul est de l’injustice sociale. L’ancien syndicaliste fait observer que si la privatisation de Libercom ne peut revenir dans l’actualité que si un audit fait état de sa gestion. Le secrétaire général de syltra-Bt déplore que le combat qu’il mène à Bénin-Télécom se fasse sans le soutien de la base. Il a cet effet invité les participants à tenir désormais au respect de la motion du syndicat.
Il a aussi abordé les questions relatives à la révision de la convention collective de Bénin-Télécom et sa gestion financière proprement dite.