En marge de sa visite dans les bassins cotonniers du Bénin, les 13 et 14 août dernier, le président de la république était ce mardi face à la presse où il a tenu des propos qui ont tendance à amortir le fameux choc du 1er août dernier.
Dans le but de s’assurer de la mise en place effective des engrais et de l’état d’avancement de la mise en place des insecticides, le chef de l’Etat, Boni Yayi a entrepris lundi dernier une tournée dans le Nord Bénin. A l’issue de cette rencontre avec les producteurs de coton, il a échangé avec la presse dans sa résidence sise à Parakou, sur les sujets de l’actualité sociopolitique, notamment sa sortie médiatique du 1er août dernier, la crise économique, sociale, les dossiers relatifs à l’aéroport de Tourou, et le port sec de Parakou. L’orateur informe qu’un cadre juridique sera incessamment mis en place pour préserver les intérêts des opérateurs économiques. «Je n’ai rien contre personne. Tout ce que je désire, c’est le bien être de tous les compatriotes», a-t-il laissé entendre. Il invite la classe politique au dialogue franc et sincère, pour l’intérêt supérieur de la nation. Sur le plan alimentaire, le conférencier rassure: «toutes les dispositions doivent être prises par le gouvernement pour contenir la pénurie de céréale qui s’annonce à l’échelle internationale». Puisque, poursuit-il, le prix du kilogramme de riz importé risque de franchir le seuil de 1000 à 1500 Fcfa. C’est pourquoi il a décidé de mobiliser dix mille (10.000) jeunes environ, pour accélérer la production de riz et de maïs à Malanville. A ce sujet, il a invité les conducteurs de taxi moto à se reconvertir dans les filières agricoles pour la prospérité du peuple béninois. Le président de la république a également abordé lors de sa conférence de presse de ce mardi, le sujet relatif à la construction de l’aéroport de Tourou et du port sec de Parakou. «Le gouvernement a décaissé 40 milliards de Fcfa pour la construction de l’aéroport», a-t-il déclaré. A propos des rumeurs qui font état de l’abandon des travaux, le chef de l’Etat précise que ceux-ci reprendront juste après la saison des pluies. Il informe par ailleurs que le port sec de Parakou sera inauguré dans les tous prochains jours.
Des chiffres qui rassurent
Même si elle a démarré avec du retard, la campagne cotonnière 2012-2013 semble bien se dérouler selon les producteurs rencontrés sur le terrain. En effet, sur une prévision de 350.000 hectares, le taux de réalisation au 31 juillet 2012 est de 97% environ soit 337.400 hectares. Il est probable que le Bénin atteigne pour la campagne 2011-2012, 370.000 hectares ou même plus de superficie emblavée avec le taux de correction du Gps qui se situe entre 6 et 10%.