L’arrestation, il y a quelques jours par des éléments de la gendarmerie de l’aéroport de Cotonou, d’un trafiquant de drogue nigérian a ravivé les vieilles querelles entre ces deux corps pourtant condamnés à travailler ensemble pour la sécurité des béninois.
En effet, dans une déclaration euphorique faite à la suite de cette arrestation, un agent de la brigade de la gendarmerie a insinué une fuite de responsabilité de la police de l’aéroport. Cette situation a créé et continue de créer une mésentente entre ces deux corps. Cette déclaration a suscité un tollé à la police de l’aéroport où les responsables se sont sentis directement visés et calomniés. Car selon, la gestion de la sécurité aéroportuaire est bien organisée et chaque corps connaît bien la responsabilité qui est la sienne dans la gestion de l’espace. En effet, le commissariat spécial de police de l’aéroport est beaucoup plus chargé de la gestion de l’émigration et de l’immigration et opère à l’intérieur de l’aérogare. La répression de la lutte contre la drogue et les stupéfiants, quant à elle, est une activité complexe qui est confiée à une structure spécialisée de l’Ocertid appuyée par une brigade canine (chiens renifleurs). Mais la complémentarité devrait exister entre la police et la gendarmerie même si les espaces d’intervention ont été délimités. Jusque là, les policiers de l’aéroport n’ont pas encore le droit de fouiller les bagages et ne disposent pas assez de moyens pour le faire d’ailleurs. Cette guéguerre paraît donc inutile au regard de tout cela. Elle aggraverait au contraire l’insécurité de cette frontière stratégique pour notre pays. Les responsables de ces deux corps et l’Anac doivent veiller à assurer la séparation des responsabilités dans cet aéroport.