Depuis que le gouvernement a décidé de gérer à titre transitoire et exceptionnel la campagne cotonnière 2012-2013, les statistiques avancées pour la production en vue sont diverses. Elles varient d’un acteur et d’une période à une autre.
Quelle quantité de coton le Bénin va-t-il produire au titre de la campagne cotonnière 2012-2013? Difficile de le dire. Pas parce qu’on est encore en pleine campagne mais simplement parce que les statistiques prévisionnelles sont multiples et varient selon les acteurs et au fil du temps depuis que le gouvernement a pris en charge, et ce « à titre exceptionnel et transitoire » la campagne cotonnière en cours. Ainsi tantôt, l’on évoque 300 mille tonnes, tantôt 350 000 tonnes, 400 000 ou encre 500 000 tonnes. En mai dernier, quelques semaines après la suspension de l’accord cadre qui lie le gouvernement à l’Association interprofessionnelle de Coton (Aic), le ministre de l’agriculture Sabaï Katé a avancé différents chiffres et à différentes occasions. Pendant la première tournée cette année du chef de l’Etat dans les zones de production de coton il y a quelques semaines, d’autres chiffres ont été annoncés. Ce mardi 21 août au cours de la rencontre au palais de la présidence de la République entre le chef de l’Etat et les acteurs (administratifs) de la filière – les maires et préfets des communes productrices de coton, le directeur de la Société nationale de la promotion agricole, les coordonnateurs des projets Procad, Pada et les directeurs des Cerpa- de nouvelles statistiques ont été annoncées. Selon les chiffres fournis à cette rencontre par le Directeur général de la Société nationale pour la promotion agricole, à la date du 06 août, 336 602 hectares ont été emblavés contre une prévision de 350 000 hectares, soit un taux de réalisation de 96,17%. « Les mesures parcellaires permettront d’avoir plus de précision sur ces emblavures. Mais avec un coefficient de 8% d’augmentation qu’on projette, on peut espérer une superficie totale de 360 000 tonnes (à comprendre qu’un hectare produit 1 tonne-Ndlr)», a précisé le Dg Idrissou Bako, selon nos confrères du quotidien de service public, La Nation. En dépit de ces précisions et alors que la phase des emblavures est quasiment terminée, le chef de l’Etat lui table sur une production de 500.000 tonnes.