Depuis quelques jours, une caravane composée des membres du Centre Africa Obota (Cao) sensibilise autorités et populations sur l’importance de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao. Financé par le Fonds de la migration Cedeao Espagne, ce projet qui est en phase pilote concerne le Burkina, le Togo et le Bénin qui bénéficie ainsi de l’instabilité politique au Mali.
Décrétée depuis quelques années par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest(Cedeao), la circulation des personnes et des biens n’est toujours pas une réalité dans cet espace géographique. C’est donc pour faire un plaidoyer pour l’application de ces actes que le Centre Africa Obota a initié cette caravane. Composée de 30 personnes à raison de 10 par les trois pays concernés par le projet que sont le Burkina Faso, le Mali et le Togo, la délégation est partie de Bamako avant de marquer sa première escale à Ouagadougou au Burkina Faso. Puis cap fut mis sur Lomé au Togo et enfin le Bénin. Faut-il le rappeler, le Bénin n’a bénéficié de cette sensibilisation qu’en lieu et place du Mali qui a été écarté au dernier moment à cause de l’instabilité politique qu’il connaît. « L’objectif de cette tournée est de sensibiliser les acteurs par rapport aux différents actes sur la circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao », précise Franck Kepomey du Cao Togo. Au cours de l’étape du Bénin qui a pris fin hier, la délégation a rencontré diverses autorités et certaines populations. A la fin de cette étape, les chefs de délégation du Togo, du Burkina et du Mali ont dit toutes leurs gratitudes pour les autorités béninoises qui ont été très attentives à leur plaidoyer. « Les autorités ont été très attentives à ce que nous leur avons dit. Des mesures ont été prises dans ce sens pour l’application de cette décision mais la société civile pense qu’il y a encore des efforts à faire dans ce sens », précise Somé Arcadius Nestor, du Cao Burkina. Trois grandes activités sont prévues dans le cadre de cette activité d’Iec(Information, éducation, communication), il y a les séances de plaidoyer sur le corridor Mali-Burkina-Togo-Bénin-Burkina, des émissions radio ou télés pour sensibiliser la masse et l’installation des kiosques au niveau des frontières pour les passants. « Au cours de nos sensibilisations, nous mettons l’accent sur les pièces dont le voyageur doit disposer pour passer les frontières sans anicroche. Seule difficulté, la libre circulation des personnes et des biens devient de plus en plus malaisée dans un espace Cedeao infesté de plus en plus par les conflits armées et des organisations terroristes.