Campagne cotonnière 2012-2013 : la traque des intrants continue

La campagne cotonnière 2012-2013 n’est toujours pas sortie de l’incertitude. Contrairement aux déclarations contradictoires du ministre de l’agriculture Sabai Katé, le gouvernement n’a pas encore mobilisé totalement les intrants suffisants pour cette campagne.  

La dernière opération commando dans le domicile d’un proche parent de Talon et qui a fait hélas long feu en est la preuve.

Réussira, réussira pas, la campagne cotonnière 2012-2013 n’est pas visiblement à l’abri des hélicoverpas et d’autres insectes parasites. Les derniers développements de l’actualité en donnent relacent la question de la vulnérabilité  de cette campagne vis-à-vis des insecticides devenus des denrées très rares. Alors que le ministre de l’agriculture Sabaï Katé et le Dg de la Sonapra ne cessent de proclamer la réussite de cette campagne avec la disponibilité en quantité suffisante d’insecticides pour la campagne les faits les contredisent à chaque fois. Dimanche dernier, des militaires sont allés chercher des intrants dans la maison d’un proche parent de Patrice Talon sise à Godomey. Un autre commando serait allé à Akpakpa dans une autre maison appartenant à des parents de Talon. La aussi la même perquisition et le même résultat. Aucune trace d’insecticides. Dans le même temps, le gouvernement a entrepris la recherche des intrants dans certains pays de la sous région. C’est ainsi que depuis quelques jours des quantités importantes d’insecticides provenant d’un pays anglophone parviennent au Bénin par la frontière d’Hillacondji. Seulement, précisent nos sources, ces insecticides ne seraient pas appropriés pour les plants de coton. Idem pour ceux qui doivent provenir du Cameroun et qui auraient étéacheminés au Bénin. ce week-end Selon un spécialiste, les insecticides qui sont en train d’être acheminés sur le septentrion sont en retard et ne changeront plus grand-chose au cas où les hélicoverpas auraient dévasté des champs.  Mais au lieu de reconnaître les problèmes et d’y remédier, le ministre de l’agriculture Katé continue avec sa campagne médiatique pour mériter son poste.

Le montage  grossier de Sabaï Katé

Le très burlesque ministre de l’agriculture Sabai Katé continue ses foires agricoles. Le weekend dernier, il était encore dans les champs de coton, flanqué de micros et caméras. Il était parti cette fois dans les champs pour démentir les déclarations de l’honorable Bani Samari qui, il y a quelques jours, était allé dans des champs de coton où il a montré la présence d’hélicoverpas qui bouffaient les feuilles et les boutons floraux des plants de coton. Hier sur le petit écran, le ministre Katé a semblé ignorer la présence de ces insectes ravageurs dans le bassin cotonnier du septentrion. « Je cherche les hélicoverpas et je n’en trouve pas », a-t-il ironisé. Les cameras ont fait le reste du travail, montrant des plants saints qui poussent normalement et bénéficient d’un encadrement phytosanitaire normal et efficace. Seulement, la démarche de Sabaï Katé, à défaut de nous montrer que le champ visité par l’honorable Samari ne se trouve pas sur le territoire national devrait au moins l’amener dans le même champ que son contradicteur. Tel ne fut pas le cas. Le ministre est allé à Ségbana où le député Samari n’y a dénoncé que l’insuffisance des insecticides. Joint au téléphone, l’honorable Samari a affirmé avoir visité deux champs. L’un à Guéné(commune de Mallanville) et l’autre à Banikoara centre. « Mais le problème se pose un peu partout », a-t-il ajouté pour montrer l’acuité du problème. Pendant ce temps, le ministre affirme qu’il cherche les hélicoverpas et qu’il n’en trouve pas. Depuis le début de cette campagne, le ministre Katé fait un peu  trop de communication. Les plants de coton ont-ils vraiment pas besoin de ça pour croître ? On a bien l’impression qu’il tente vaille que vaille de sauvegarder son maroquin en tentant de montrer que tout va bien. Une erreur qui risque de lui être fatale si au soir de la campagne, les tonnages escomptés ne sont pas atteints. On croise les bras et on attend les 413.000 tonnes annoncés.

Insecticides coton: Pagaille coupable au sommet de l’Etat

La campagne cotonnière 2012-2013 consacrerait-elle le chaos économique du régime ait de la réfondation?
Tout porte à le croire  au regard de la nature et de la qualité des insecticides ramassés pêle-mêle dans la sous-région ouest  et même en Afrique centrale des démarcheurs du très zélé ministre de l’Agriculture et  destinée à être vendus aux valeureux producteurs de coton de notre pays béninois au préjudice de leur santé et de la production cotonnière. Apruve, d’après nos sources confirmées par une viste à la Sonapra dans l’après midi d’hier lundi 06 août ,une importante quantité d’un insecticide du cacao dénommé ACETA STAR 46 EC vient d’être achetée au Ghana pour le compte des cotonculteurs béninois . Ce produit qui serait un aphicide destiné par Sabaï Katé à la dernière fenêtre de traitement du cotonnier béninois n’est pas, selon les spécialistes de la phytopharmacie, adapté à la protection du cotonnier et est d’ailleurs interdit en milieu coton. Ce produit est destiné aux plantations de cacao et non aux champs de coton.

De même, un autre produit appelé CAIMAN 50 WG en provenance du Cameroun et inapproprié au coton serait en cours de livraison au Benin. Ce produit formulé en granules (non liquide contrairement à la pratique et aux habitudes en milieu coton ) et dont la dose en matière active est appropriée à la culture maraîchère et non au coton proviendrait d’un stock d’insecticides vendu à la Société Cotonnière du Cameroun et rejeté par celle-ci depuis 2009.

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