(L’équipe de contrôle du code barre aurait failli à un niveau) A la suite du Centre national de traitement (Cnt), les députés du groupe de travail parlementaire pour la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) ont visité hier d’une part les installations de l’Office nationale d’imprimerie et de presse (Onip) qui ont servi pour l’impression des listes électorales et d’autre part, le site de confection des cartes d’électeurs, dans le cadre des dernières élections présidentielle et législatives dans notre pays.
L’objectif de cette visite, selon le président du groupe de travail Djibril Débourou, est de compléter à travers cette visite, les informations qu’ils ont à leur niveau dans le cadre de la correction de la Lépi et aussi s’informer sur comment les cartes d’électeurs ont été produites bien que des rebus ont été constatés et n’ont pas pu être utilisés. Une séance de travail tenue à l’Onip et qui a connu la participation du représentant du directeur Edgar Couazotti, des techniciens de l’Onip, des responsables du Cnt et autres, a permis de comprendre les vraies raisons de la confection des cartes d’électeurs multiples au profit d’un seul électeur et comment la chaine a fonctionné tout au long de ce processus. A en croire les explications du représentant du directeur de l’Onip, c’est le Mcri qui aurait instruit le Pnud pour que l’Onip confectionne les listes électorales, en relation avec le Cnt qui confectionne les documents avec un fichier Pdf sous forme de supports amovibles qui sert après pour l’impression. « A des moments donnés, il y a eu des ruptures de fichiers entre le Cnt et l’Onip… » s’est désolé Edgar Couazotti. Il sera appuyé dans ses propos par le coordonnateur du Cnt Chabi Kassoumou qui a parlé des difficultés au niveau du recrutement des agents sur toute la chaîne et les relations directes avec les autres sites. « Par rapport aux problèmes posés, il faut avoir un suivi direct, ce qui n’a pas été le cas, car nous ne sommes pas en réseau avec les autres sites » a-t-il déploré. Selon ses propos, la Cps ne serait même pas informée des conditions de recrutement par la société ivoirienne « SNEDIA » sous traitée par l’Onip pour réaliser les cartes d’électeurs. Pis, Didier Gbododjo, chef service ressources humaines et représentant des techniciens de l’Onip déclare « l’équipe de contrôle du code barre était tellement sous pression et elle a rejoint après une autre section pour d’autres fins… ». Cette réaction fait suite aux inquiétudes du député Chabi Sika qui a tenu à savoir que, bien que les cartes d’électeurs possèdent des codes barres, comment il y aurait-il de doublons ou de cartes multiples au nom d’un même individu. D’autres préoccupations ont été soulevées par les députés, notamment pourquoi le Cnt n’est pas en réseau avec les autres sites, la clarté des cartes d’électeurs, les problèmes d’inefficacités organisationnelles, comment les documents sortent du Cnt pour l’Onip, quel est le système de vérification des produits qui sortent, comment en est-on arrivé aux doublons, pourquoi la technologie n’arrive pas à imprimer une seule carte par personne. « Le contrôle de l’impression n’est pas bon. Alors que c’est la fin de l’opération du Cnt. C’est une opération ratée et il faudra trouver des solutions » a martelé Hélène Aholou Kèkè. Au terme des échanges, il a été retenu comme dysfonctionnements le problème de recrutement, la non mise en réseau du Cnt avec les autres sites et une certaine négligence au niveau de la société ivoirienne « SNEDIA ». La délégation a enfin visité les infrastructures de l’Onip et du centre de production des cartes d’électeurs basé au stade de l’Amitié de Kouhounou. A ce niveau, les kits de confection des cartes d’électeurs, les groupes électrogènes, le matériel de travail ainsi que les documents archivés ont été visités et la plupart végète dans la poussière. A la fin de cette visite, le groupe de travail a promis corriger ces imperfections à travers une proposition de loi avant les prochaines élections de 2013. Signalons que 6 membres sur 11 avaient constitués la délégation du groupe de travail, notamment Djibril Débourou, Sacca Lafia, Koffi Ahouatagan, Chabi Sika, Louis Vlavonou et Edmond Zinsou.