Participation des Béninois aux Jeux Olympiques de Londres 2012 : la pléthorique délégation à l’épreuve du bilan

Les Jeux Olympiques de Londres sont conjugués au passé pour les Béninois depuis lundi dernier avec l’élimination du dernier représentant Odile Ahouanwanou. L’heure est au premier bilan.

Cinq athlètes et quinze autres responsables ont représenté le Bénin aux Jeux olympiques qui se déroulent actuellement à Londres. Parmi les cinq athlètes béninois, deux ont pu obtenir les minimas pour participer à ces Jeux Olympiques: Mathieu Gnaligo (athlétisme ; 400m) minima B et Sfafiq Chitou (boxe, léger). Les trois autres que sont Jacob Gnahoui (judo), Wilfred Tévoédjrè (natation) et Odile Ahouanwanou (athlétisme ; 100 m haie), y sont allés sur invitation du Comité international olympique (Cio) à cause de l’universalité des jeux. Mais, aucun de ces athlètes béninois n’a pu franchir le premier tour dans leurs épreuves respectives. Mathieu Gnaligo a même abandonné la course dans sa série pour blessure après quelques foulées. Ainsi, le Bénin n’a pu passer les qualifications à ces jeux de Londres et courra encore, Dieu sait jusqu’à quand, après sa première médaille olympique. Avec Zéro (0) médaille, les athlètes retournent à leur quotidien avec pour seul lot de  consolation le fait d’avoir participé. D’ailleurs Pierre de Coubertin, père fondateur des Jeux Olympiques l’avait si bien souligné «l’essentiel c’est de participer». On ne dira pas que les athlètes n’ont pas donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont fait avec les moyens qu’ils disposaient et y ont mis du cœur. Ils n’ont subi que la loi de la haute compétition qui n’a rien à avoir avec de l’amateurisme et le manque de visions prospectives. Les nations qui se sont faits distinguer à Londres ont pris au moins quatre ans pour préparer ces jeux. On connaît les conditions de travail réservées à nos athlètes par nos dirigeants. Le pseudo préparation de Shafiq à l’Unifrica sans aucun soutien digne du nom est symptomatique de la politique éclopée de nos responsables quand il s’agit de préparer nos athlètes.

Quinze accompagnateurs pour cinq athlètes

Mais, quand il s’agit de voyager avec ces athlètes, on trouve les moyens pour envoyer une forte délégation composée dans sa grande majorité de touristes. Le voyage de Londres n’a pas dérogé à cette tradition. Le contingent béninois est de vingt hommes dont seulement cinq athlètes. Autrement dit, il y avait plus d’accompagnateurs que ceux qui devraient défendre le drapeau béninois à Londres. Dans un pays qui traverse un temps de morosité économique aigu et où les athlètes n’ont pas eu les moyens nécessaires pour se préparer, on a quand même trouvé les moyens pour faire voyager des gens qui n’avaient rien à faire en Grande-Bretagne. Mais alors, que ceux-là viennent au devant de la scène pour dire au peuple béninois ce qu’ils sont allés faire là-bas et ce que ça a rapporté à  notre pays. Le peuple a le droit de comprendre ce qui s’est passé à Londres. De retour au bercail, ils doivent rendre compte au peuple de leur échec. Aussi, a-t-on le droit de savoir combien a coûté ce séjour londonien aux contribuables béninois. L’orthodoxie de la gestion du bien public l’exige. Mais, comme il est de coutume dans ce pays où tout le monde est petit excepté le prince et ses valets, et sans aucun doute, rien ne sera fait dans ce sens. Et comme lors des jeux de Maputo, les touristes nous remettront cela à d’autres occasions. 

 

Odile établit un nouveau record du Bénin sur le 100 m haies

A ces Jeux Olympiques de Londres, même si les athlètes béninois n’ont pas montré grande chose, l’un d’entre eux a battu le record national sur le 100 m haies. En terminant avant dernière de sa série et 45è toutes séries confondues, Odile Ahouanwanou (21 ans) a établi un nouveau record national sur les 100 m haies avec un chrono de 14 ‘’76. Une consolation personnelle pour cette jeune athlète qui peut se targuer d’avoir participé à ces jeux.

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