Reckya Madougou parle des grandes innovations du Fnm et de l'interview du Chef de l'Etat

Le ministre chargé de la Micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes,  Reckya Madougou était sur les plateaux de l’Ortb ce lundi dans l’émission «Dossier en main» sur le thème «De la précarité à la prospérité : les grandes innovations».

De Mars 2005 à ce jour, le Fonds national de la micro finance a parcouru du chemin. La traversée a été marquée par un certain nombre d’innovations destinés dans l’ensemble à la réduction du taux de chômage et de sous emploi au Bénin. Reckya Madougou, ministre de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes est revenue sur quelques-unes de ces innovations ce lundi 06 août 2012. C’était dans l’émission «Dossier en mains sur l’Ortb» sur la télévision nationale.

Dans un entretien autour du thème «De la précarité à la prospérité : les grandes innovations», l’invité a fait savoir que dans une approche de capitalisation et des acquis et d’amélioration au-fur-et-à-mesure du système mis en place, l’outil de micro finance classique créé il y a bientôt 5 ans est passé à des programmes bien élaborés. Ceci du fait que les responsables ont eu des ambitions au-delàs de la mission première du Fonds national de la micro finance. Celle de faire face à la pauvreté en permettant aux populations à la base, d’avoir accès au marché financier.

A en croire le ministre Madougou, non seulement, ces populations notamment les femmes ont eu accès à cette première ressource qui leur a permis de devenir actives dans le système de l’économie béninoise, mais également elles ont bénéficié des accompagnements pour progresser dans leurs activités économiques. Elles ont alors dépassé l’étape des 30.000 et 50.000 F Cfa. D’où une autre catégorie de bénéficiaires dudit fonds. Celles-ci sont prises en compte au niveau d’un autre dispositif mis en place dans un partenariat public-privé. Le Guichet capital/risque, rappelle le ministre. Et ce, conformément aux études d’évaluations des impacts du fonds et l’expression des besoins des populations. Les bénéficiaires ici sont donc les femmes entrepreneures avec des besoins plus importants. Dans ce même esprit, il a été créé le Fonds de facilitation destiné aux jeunes engagés dans des projets de prospérité.

D’après les explications de Reckya Madougou, le Guichet capital/risque et le Fonds de facilitation fonctionnent presque de la manière dans une approche «faire-faire» qui exclut l’octroi direct de crédit entre-temps par le Fonds national de Promotion de l’entreprise et de l’emploi des jeunes (Fnpeej). L’octroi se fait désormais par l’intermédiaire d’une banque de la place au près de qui l’Etat place le crédit. Ceci permet d’éviter la situation des impayés observée dans les premières années.

Et parlant de ces impayés, le ministre de la micro finance confie qu’elle travaille toujours avec ses différentes structures en vue d’une récupération de ces dettes. Il y a à ses dires, une catégorie de ces débiteurs avec qui le Fnm est en pourparlers pour pouvoir les accompagner dans le remboursement. Par contre, une autre catégorie, notamment celle de ceux qui affichent une mauvaise volonté de ne pas s’acquitter de leurs dettes sont confiés à l’agent judiciaire du trésor.
Une innovation au Fnm qui colle à l’actualité, c’est le crédit spécial d’appui aux cotonculteurs. Deux milliards sont investis dans ce volet  afin d’accompagner les producteurs de coton à faire face aux difficultés financières et de manière générale pour la réussite de la campagne cotonnière en cours.
Autre innovation du Fnm dont a fait cas le ministre, c’est l’élaboration d’un document de politique pour booster l’économie nationale, accroître le taux de croissance, créer une sorte de dynamisme des petites et moyennes entreprises. Ce document tient évidemment compte des pôles de croissance au Bénin et de tous les facteurs liés à l’environnement de l’emploi et l’environnement économique béninois. C’est aux dires de la ministre, de l’une des visions de ce document qu’est sorti le projet «Samedi des métiers» pour une main d’œuvre qualifiée sur le marché de l’emploi.

A propos  de l’entretien du Chef de l’Etat le 1er Août

Outre les évolutions au Fnm, le ministre de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes a exprimé son appréciation de l’entretien du Président Boni Yayi avec la presse et diffusé sur les ondes des télévisions de la place le 1er août 2012. Pour Reckya Madougou, c’était un entretien instructif qui était attendu. Il était nécessaire, explique-t-elle que le Chef de l’Etat sorte et parle, fasse le point à la population, explique les fondements de ses choix. «Le peuple a besoin de la vérité de la bouche de celui qui engage les choix fondamentaux». Mais il est aussi nécessaire, ajoute le ministre, que ceux qui ne sont pas d’accord avec les choix du président s’expriment eux aussi. «Cela participe à la viabilité de la démocratie béninoise», a-t-elle conclu.  

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