Départ à la retraite à 65 ans au sein de l’armée : les hauts gradés toujours divisés

La loi qui devrait porter l’âge d’admission  à la retraite des hauts gradés de l’armée est loin d’être une réalité. Alors qu’un groupe d’officiers généraux met une forte pression sur l’Assembée nationale pour que cette nouvelle loi soit votée, d’autres plus jeunes s’y opposent.

 Une réunion consacrée hier à ce sujet à l’Etat major a encore accouché d’une souris. Les officiers supérieurs et généraux qui rêvent d’aller à la retraite à 65 ans devront attendre encore un  peu. Alors que, sous les auspices du  nouveau Chef d’Etat-major général, des hauts gradés de l’armée ont commencé un  lobbying pour amener l’Assemblée nationale à voter en procédure d’urgence l’avant projet de loi sur l’âge d’admission à la retraite des hauts gradés de l’armée. Il s’agit en fait d’un vieux texte déposé à l’Assemblée depuis les années 2000 au temps où le Général Marcel Fernand Amoussou était Chef d’Etat major. Mais ce document n’a jamais prospéré dans le circuit parlementaire. Chaque fois, l’armée elle-même s’est montrée divisée et ceci a toujours encouragé les députés à ne pas s’engager pour le vote de cette loi.  Depuis quelques semaines, les chantres de cette campagne de lobbying pour l’aboutissement de cette loi se montrent très actifs du côté de l’Assemblée où ils auraient réussi à rallier à leur cause plusieurs députés et même le président de l’Assemblée nationale Mathurin Nago. Ce dernier serait même prêt à faire convoquer une session extraordinaire à cet effet. En tête, de cette campagne les nouveaux généraux nommés par le président Boni Yayi et surtout le Chef d’Etat major le Général Emmanuel Akpona. Mais malheureusement pour eux hier, le Général Moumouni Zankaro,Chef d’Etat majore de l’Armée de terre et ses camarades étaient confondus par des jeunes collègues. Ils n’ont pas été soutenus par leurs collègues. Ceux-ci n’ont pas trouvé pertinents leurs arguments d’instabilité à la tête de l’armée avec le renouvellement fréquent du haut commandement militaire. Il s’agit, pour la plupart, des jeunes officiers qui ont souhaité de maintenir le statu quo. Pour les jeunes officiers, il faut que la loi reste en l’état pour que le haut commandement militaire puisse vite aller en retraite et afin qu’eux autres puissent prendre ces postes de commandement. Il s’agit d’un débat récurent dans l’armée. A chaque fois, il y a toujours eu des résistances dans l’armée. Les plus jeunes s’opposent au vote de la nouvelle loi afin que leurs chefs hiérarchiques puissent vite aller en retraite et leur laisser les places de responsabilité. Eux aussi connaissent le même sort quelques années après. Cette réunion va un peu faire fléchir la position des chantres de la correction de cette loi même si rien n’est encore perdu du côté de l’Assemblée nationale.

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