A l’orée de la rentrée scolaire 2012-2013, les parents d’élèves, malgré leur volonté manifeste de donner les outils nécessaires pour une année scolaire réussie à leurs progénitures, sont plombés par la morosité économique qui secoue le pays.
Encore deux semaines, et le 1er Octobre prochain, élèves et écoliers devront reprendre le chemin des classes. Comme chaque année, à l’orée de la rentrée scolaire, les parents s’affairent à l’achat des fournitures scolaires de leurs enfants. Centre de la promotion artisanale, ce lundi 24 Août. Le rendez-vous entre vendeurs de Sacs, cahiers, stylos, vrais dessinateurs, Kaki et autres articles à usage scolaire, et les parents d’élèves, bat son plein. Mais si les étalages des nombreux vendeurs venus pour de bonnes affaires semblent bien garnis d’articles, la clientèle n’est pas à la taille des espérances. « Je suis venu pour acheter des fournitures pour mes enfants mais je pense que je vais revenir. Car je ne peux pas acheter tout ce que j’avais prévu sur ma liste car les choses sont trop chères », se plaint un parent d’élèves rencontré devant un stand de cahiers et de sacs. Les vendeurs, eux, se défendent. « Vous savez, nous ne faisons que jouer le jeu du marché. En effet, rien n’est cher, les prix de vente sont fixés sur la base des prix d’achat. Et je crois que comparativement à l’année dernière, il n’y a pas eu tellement de hausse », explique l’un des tenanciers de stand. De l’autre côté de la place Lénine où un marché occasionnel de vente de fournitures scolaires s’est formé, le son de cloche est le même. A la différence qu’ici, les vendeurs reconnaissent une légère augmentation des prix des fournitures scolaires. Et cela s’explique. « Il y a des taxes qu’on ne payait pas. Mais cette année, on nous a soumis à elles. Donc, nous sommes obligés de répercuter çà sur les prix de vente pour pouvoir rentabiliser », a affirmé la majorité des vendeurs. Si pour certains acheteurs, la situation n’a pas sa raison d’être, d’autres ont compris malgré eux et font tout de suite le rapport. « C’est vrai que çà m’embête de faire plus d’effort que d’habitude pour satisfaire aux besoins de mes enfants sur le plan éducatif, mais j’avais compris depuis qu’on en arriverait à ce stade où les parents d’élèves, malgré la fameuse gratuité de l’école,seraient incapables d’envoyer leurs enfants à l’école parce que même le salaire ne suffit plus pour les besoins fondamentaux », a martelé un fonctionnaire, parent d’élèves. Outre ces deux lieux évoqués, un tour auprès des différents stands installés dans les quartiers et ruelles de Cotonou permet de se rendre compte que la situation est générale. Espérons qu’elle n’empêchera pas les parents d’assumer leurs responsabilités pour le bonheur des enfants.