Face au malaise qui prévaut au sein de la Fédération béninoise de Taekwondo, le Général François Kouyami, président de ladite fédération, est sortie de son silence, mercredi dernier sur les antennes de la radio Atlantique Fm dans la nouvelle émission « Parlons sport », pour éclairer l’opinion publique.
M. le président quelle est votre appréciation par rapport à la distinction de maître Ogoudjobi par le Fnds (Fonds National pour le Développement du Sport)?
j’avais appuyé ceux qui ont initié cette distinction qui a été accordée au grand maitre Ogoudjobi pour tout ce qu’il a eu à faire dans le cadre du rayonnement du taekwondo au Bénin. C’est lui qui a introduit le taekwondo au Bénin et il s’est donné corps et âme à cette discipline. Et même durant les heures sombres qu’il a connues avec la Fédération, il a continué à rêver pour le taekwondo. C’est à ce titre qu’il a créé ce centre qui est Inama pour continuer à former, entraîner et encadrer les jeunes. Et de faire en sorte que tout le désordre qu’il y a dans les clubs n’entraîne pas la disparition de cette discipline. Je lui en suis reconnaissant et je pense qu’avec mon retour, nous essayerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le taekwondo retrouve ses lettres de noblesse.
Dites-nous, comment êtes vous arrivés au taekwondo et quelles étaient vos réelles ambitions?
Je ne suis pas arrivé au taekwondo par effet de hasard. Mais je n’étais pas taekwondo in. Je ne suis pas un pratiquant de taekwondo. Bien que je fasse partie de ceux qui ont accueilli maître Ogoudjobi et l’ont aidé à s’installer à Porto-Novo, à créer son centre du Camp Guézo. C’est un groupe de dirigeants qui a fait beaucoup de pressions pour que je prenne les rênes du Taekwondo béninois parce que ceux qui étaient là avaient besoin d’une référence extérieure après le départ des anciens comme le colonel Ahoya ,de Soglo Léhady et Jacques Noutaï qui est un peu responsable du désordre qu’il y a au sein du taekwondo. Et avant même mon voyage en décembre dernier, il prenait déjà des contacts pour me renverser en organisant une Ag extraordinaire parce que mon arrivée bloquait les sources de revenus des uns et des autres. J’étais le seul étranger à être dans la nouvelle Fédération et tous manœuvraient pour me faire partir. Moi je n’ai pas une ambition politique comme d’autres qui passent par les associations sportives pour faire carrière en politique. J’ai refusé d’être président des Dragons de l’Ouémé et même président de la Fédération béninoise de football pour la Fédération béninoise de taekwondo parce que c’est une petite fédération qui doit être gérable. Mais je suis arrivé et j’ai constaté que la situation est pire que ce que je pensais.
Comment est-ce que vous appréciez cette situation de démission en cascade?
On ne peut pas parler de démission en cascade. Ce sont les évènements qui se sont produits quand j’étais absent qui ont amené certains à ne plus vouloir collaborer au sein de mon bureau. Effectivement maître Azando a confirmé sa démission le 14 juillet et a expliqué qu’il devait partir à une formation à l’extérieur pour une durée de 3 ans. La raison fondamentale est l’opposition qui existe dans la Fédération. L’autre qui voulait démissionner, c’est le trésorier général maître Donougbo Yves. Il s’est ravisé dès mon arrivée. Parce que je lui ai dit qu’un trésorier ne démissionne pas comme ça. Vous gérez les fonds d’une organisation et puis vous démissionnez sans qu’on ne vous interpelle sur la manière dont les fonds ont été gérés. Lui-même a compris et il s’est ravisé. Donc, après la réunion du 14 août dernier, j’ai reçu certains membres de mon bureau et j’ai cherché à savoir leur part de responsabilité dans le désordre qui a été constaté durant mon absence. Et maintenant je leur ai posé la question de confiance: est-ce que vous voulez continuer? Je dois dire qu’il existait au sein des autres membres du bureau un climat délétère qui provient du comportement autoritaire de mon vice-président. Quand je partais je lui ai dit qu’il assure mon intérim. Il a posé certains actes répréhensibles. Je l’ai déjà rencontré et je l’ai suspendu jusqu’à ce que certains de ces actes soient réglés.
On a connu des coups de force pour faire partir des présidents. Est-ce que vous n’avez pas peur?
Non. Je n’ai pas des ambitions politiques. Je suis arrivé volontairement et je partirai volontairement. On ne me boutera pas à la porte parce qu’en toute chose il faut être juste. La justice est ce qui vous permet d’être impartial. Tout ce que j’ai appris quand je suis arrivé, je me suis fait une idée. Et j’ai commencé par recevoir chacun et je vais leur dire les quatre vérités. Le dimanche prochain, certainement, nous allons continuer les discussions. Et chacun me dira la sanction que mérite son comportement. Si l’acte posé mérite sanction, il faut l’appliquer si non il va t’emporter.
Transcription Richie Alia (Stag) et Arthur Sélo