A une certaine époque, le Bénin comptait encore une multitude d’orchestres qui faisaient la gloire et la fierté de notre pays. Mais de nos jours, toutes ces bonnes choses ont disparu sans laisser de trace et ont laissé place à la facilité. C’est dans ce cadre que l’Association 45 Tours de l’artiste Symphorien Zanklan dit «Pidi Symph» est née pour corriger le tir en réponse au fléau de dévastation des orchestres de la musique moderne du Bénin due à une mauvaise organisation de ces groupes mêmes. C’est à travers le festival «Clé de Sol» dont la première édition a été officiellement lancée le vendredi dernier à l’Hôtel Beaurivage de Porto-Novo sous le parrainage du Ministre de la culture Jean-Michel Abimbola, de la Direction du fonds d’aide à la culture et de la Ddcaat Ouémé-Plateau qui a été représentée par son Directeur lui-même Sébastien Okpéitcha, sans oublier la présence effective d’autres personnalités telles que le Directeur départemental Ouémé-Plateau de l’industrie et du commerce Thomas Toudonou.
Toute la soirée de ce vendredi dernier jusqu’au petit matin, plusieurs artistes de la musique moderne et des groupes de musique ont égayé le public venu massivement se faire ressourcer. Le Président du comité d’organisation de ce festival, Magloire Akpahounka, a exprimé toute sa satisfaction pour la réussite de cet évènement. Il a aussi déploré le fait que les jeunes préfèrent aujourd’hui la facilité de la musique par les nouvelles technologies et ne veulent plus se faire former pour devenir plus professionnels.
Quant au promoteur du festival «Clé de Sol» Pidi Symph, il s’interroge sur ce qu’est devenu aujourd’hui les récitals collégiens, les orchestres au Bénin lorsqu’on sait que de ces activités sont sortis beaucoup de talents comme Angélique Kidjo, Tohon Stan, Isbath Madou, Gnonas Pédro, Toffohossou Jules alias Miguélito et d’autres artistes musiciens. Face à cette situation, dira Pidi Symph, on n’hésite plus à prendre des décisions comme celle d’initier des espaces de promotion tel que celui incarné par le festival «Clé de Sol». Pour lui, le seul organe pouvant conférer à toute musique son caractère moderne est défectueux et pour cela, il faudra des armes très efficaces. Selon ses propos, le festival «Clé de Sol» apparaît comme l’un de ces armes qui ont pour but de restaurer l’espoir dans le rang des groupes musicaux, de ressusciter et de promouvoir les mouvements d’orchestre, de relancer les récitals collégiens, de récompenser les orchestres et les musiciens. Le Ddcat Sébastien Okpéitcha a remercié à son tour les artistes qui luttent pour la promotion et la sauvegarde de nos cultures endogènes.