Un mouvement d’humeur se prépare contre le maire Mathias Gbèdan. Lasses de la gestion calamiteuse de leur mairie, les populations s’apprêtent à exiger son départ de la tête de leur mairie face à l’incapacité des autorités compétentes à les aider à se débarrasser de ce maire devenu trop encombrant pour eux.
Alors que les maires des autres communes s’échinent à travailler pour le développement de leur commune, celui de Sèmè Kpodji ne fait que persécuter les siens. Arrestations arbitraires, menaces, destructions de baraques et boutiques sur fond de règlement politique, les méthodes de gouvernance du maire sont tout sauf démocratiques. Mais ce n’est pas seulement au niveau de la méthode forte que le maire Gbèdan s’illustre. Il lui est aussi reproché beaucoup de choses dans la gestion des ressources et du patrimoine de la commune. Et c’est surtout au niveau du patrimoine foncier que le maire excelle dans les magouilles de toutes sortes. La dernière en date concerne un domaine de plus de 8 ha qui appartient à l’ Etat et dont la mairie est usufruitière. Et même si la loi permet ces genres d’opération, celle opérée par le maire à ce sujet ne respecte pas les règles de l’art. Elle a été conduite de façon cavalière par le maire qui a pris sur lui tout seul la lourde responsabilité de mettre ce domaine en bail à un opérateur économique proche de la majorité présidentielle ce domaine sans associer le conseil municipal tel que l’exigent les textes de la décentralisation et l’arrêté N°2010/084/Sg-Spedr portant règlementation de l’utilisation temporaire du domaine public local aux fins d’activités lucratives ou non dans la commune de Sèmè Kpodji. Cette situation a amené la majorité des conseils à prendre la décision de la déposer. Mais la séance pour connaître du vote de défiance qu’ils lui ont demandé de convoquer n’a jamais été organisée. Le maire a simplement choisi de s’y opposer. Et depuis, les conseillers ont décidé d’aller jusqu’au bout. Ainsi, depuis plusieurs jours, rien ne bouge dans cette commune. Mais cela ne semble inquiéter le maire qui semble ironiser cette position des 13 conseillers de l’opposition en disant que rien ne peut l’enlever de la tête de cette mairie jusqu’à la fin de son mandat l’année prochaine. Selon des confidences, il compte sur le préfet avec qui il a des liens des poussés.
Les populations dans la danse
Fatiguées, les populations auraient décidé de prêter main forte à la majorité des conseillers. Selon un habitant d’Ekpè qui prépare activement avec amis des autres arrondissements, le maire sera mis sur la sellette dans les semaines à venir. « Nous allons nous apprêter pour assiéger la mairie pendant des jours et exiger son départ de la commune », fulmine-t-il à notre endroit. Ces populations ne tolèrent plus ses brimades qui ont conduit à l’arrestation d’une demi-douzaine des leurs dans l’arrondissement de Djêffa. Les jours à venir s’annoncent difficile pour Gbèdan à qui les conseillers « rebelles » veulent demander des comptes pour sa mauvaise gestion.
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