Mauvaise qualité de la communication Gsm au Bénin : l’autorité de régulation toujours passive

L’univers des réseaux de téléphonie mobile au Bénin est devenu un milieu où l’anarchie semble être la règle et où les abonnés subissent divers désagréments au vu et au su de l’autorité de régulation.

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L’avènement des nouvelles technologies de la communication et de l’information a coïncidé avec la violation de l’intimité des uns et des autres par les Gsm. Et la qualité de service qu’offrent les réseaux Gsm sous nos cieux n’est pas du tout reluisante. Il arrive qu’on envoie des messages que le destinataire ne reçoit pas mais qui consomment le crédit. Mieux, en pleine communication, il n’est pas rare d’observer des coupures sans que vous et votre correspondant n’ayez manipulé le portable. Parfois même vous appelez quelqu’un que vous connaissez bien mais sa voix change. On appelle même quelqu’un qui est à côté de vous et ça répond que votre correspondant n’est pas joignable. Face à tous ces désagréments causés aux abonnés, rien n’est fait pour amener les opérateurs de ces réseaux à améliorer la qualité de leurs services. Les dommages qu’on constate fréquemment sur les lignes lors des communications ne font objet d’aucune sanction pas même de  reproches venant de nos autorités ayant en charge la régulation des postes et télécommunications. Et Le consommateur doit subir au quotidien la loi de ces réseaux Gsm. Pourtant, le Bénin s’est doté d’une autorité de régulation des réseaux Gsm. Cette dernière qui devrait œuvrer pour qu’on offre aux abonnés des services de qualité se complait dans un silence incompréhensible. Elle ne joue pas véritablement le rôle qui lui est dévolu. Elle devrait sanctionner les différents manquements. La question des bonus mérite l’attention de l’autorité de régulation afin de voir comment cela doit être fait.

Entre temps, le Ministre de la Communication Max Awèkè, avec à ses côtés un membre de l’Autorité de régulation des réseaux de téléphonie mobile, a tenu une séance de travail avec tous les Directeurs des réseaux qui exercent sur le territoire national.  Il était question de leur faire part des déconvenues constatées par eux et par le Chef de l’Etat en personne. Des explications ont été fournies et des recommandations ont été formulées de part et d’autre. Mais, depuis la tenue de  cette séance jusqu’à ce jour qu’est-ce qui a fondamentalement changé? Presque rien sinon, on est tombé dans les mêmes travers. Et ce sont ces opérateurs qui engrangent assez de profit sur le dos des abonnés et ne payent que des miettes à l’Etat béninois. 

Le Rwanda comme exemple

Il faut y remédier. L’autorité de régulation doit commencer par prendre ses responsabilités et taper un point sur la table. Pour assainir ce milieu, il doit prendre des sanctions hardies pour que ces opérateurs Gsm puissent respecter l’Etat béninois. Elle peut prendre exemple sur son homologue du Rwanda (Rwanda: MTN écope d’une amende pour mauvaise qualité de service). Depuis le 14 septembre dernier, l’Agence rwandaise de régulation des services (RURA) a infligé une sanction à l’opérateur de téléphonie mobile MTN Rwanda. L’opérateur a été condamné à verser quotidiennement 3 millions de francs rwandais pour mauvaise qualité de service et réseau. Et cette amande sera payée jusqu’à la résolution du problème. En effet, cette sanction fait suite à de nombreuses plaintes des consommateurs sur la qualité de la téléphonie et de l’Internet. Ce qui a abouti à des mises en demeure contre Mtn Rwanda depuis le mois de mars. Selon silobreaker.com, Mtn Rwanda ne respecte pas les termes de son cahier de charges. Et l’agence de régulation a été plus loin en mettant en garde l’opérateur de téléphonie mobile. Le directeur général de RURA, a signifié que si l’opérateur n’arrive pas à résoudre cette situation dans le délai d’un mois qui lui est imparti, de nouvelles sanctions seront envisagées selon la réglementation en vigueur dans le secteur des télécommunications. Le Burkina-Faso a, il y a peu, pris des mesures et sanctions pour amener les opérateurs Gsm exerçant sur son territoire à améliorer les services qu’ils offrent à leurs abonnés. Qu’attend t- on au Bénin? 

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