S’il y a une affaire qui taraude les esprits des Béninois aujourd’hui, c’est celle de la libération de quatre responsables de l’affaire Icc Services. En effet, Yvonne Guillonne Akplogan, Firmin Akplogan, Ezekiel Bojrènou et Ernest Tetede, ont recouvré leur liberté sur décision d’un juge de la chambre de cassation de la Cour d’appel.
Décision qui fait du remous dans le rang des populations spoliées qui attendent toujours de rentrer en possession de leurs fonds. C’est donc «une décision qui a attristé le peuple qui ne sait pas sur quelle base ces responsables d'Icc-services ont été libérés», selon Séverine Lawson, présidente du comité de suivi mis en place pour la gestion de ce dossier. D’après elle, le Chef de l’État, informé de cette libération, a voulu savoir ce qui bloque. Elle fustige la lenteur notée dans les procédures judiciaires de cette affaire. Au cours de son audience avec le Chef de l’État Boni Yayi, la présidente du comité de suivi du dossier Icc-service a précisé que les « préoccupations du président face à cette affaire ne doivent pas être considérées comme une ingérence dans les prérogatives de la justice, mais une volonté de connaître l’évolution du dossier afin d’éclairer la lanterne des populations victimes ». Séverine Lawson n’a trouvé aucune insuffisance à son comité, selon ses propres propos. Elle a plutôt fustigé le fait que la justice n’ait pas fait preuve de tact dans l’affaire. Il importe pour elle que le procureur en charge du dossier communique mieux sur l’évolution des procédures, car « c’est le souhait du Président de la République», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, elle s’est dit d'avoir le dos au mur à la suite de son entretien au cabinet présidentiel. Y-a-t-il encore espoir pour les personnes qui ont été grugées ? Questions sans réponses pour le moment.
