Me Cyrille Djikui, la quarantaine révolue, est le nouveau bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin. Il succède à Me Arthur Ballé qui a bouclé deux mandats consécutifs à la tête de la prestigieuse corporation des avocats du Bénin qui a connu des noms célèbres comme François Amorin, Luiz Angelo, Robert Dossou, Alfred Pognon et j’en oublie !.
C’est au terme d’une assemblée générale qui s’est tenue à Cotonou ce jour, samedi 22 décembre 2012 que le nouveau bâtonnier a été élu dès le premier tour, par 86 voix , contre 47 pour son concurrent immédiat, Me Gervais Houédété et Me Sévérin Quenum, 09 voix. Me Cyrille Djikui est un pur produit de l’université Nationale du Bénin(Unb )et fier de l’être , précise-t-il au téléphone. Curieusement, c’est par la magistrature que Cyrille Djikui a voulu entrer dans le « cercle fermé » des praticiens du droit, après sa maîtrise en droit obtenue en 19986.Pur produit de l’Unb disions-nous, mais aussi pur produit de ce qu’on appelait alors l’« Ecole nouvelle » avec son cortège d’années blanches, pendant les années de braise du régime du Prpb de sinistre mémoire. Il réussit au concours officiel de la magistrature en 1988, entre à l’Ena2 la même année, pour en sortir avec le diplôme de magistrat en 1990. Pourtant, Il n’en exercera jamais le métier , à cause du gel des recrutements décrété par le gouvernement d’alors. Il entre au cabinet du regretté Me Sévérin Hounnou avant de réussir au Capa en 1995 et de prêter serment comme avocat en 1997.Cyrille Djikui qui a la réputation d’un homme peu malléable et d’un « dur à cuire » est de la vague des jeunes et talentueux avocats qui font la fierté de la corporation ces dernières années .Lui et d’autres jeunes loups du barreau comme Charles Badou, Hervé Gbaquidi, Joseph Djogbenou Zachari Sambaou et bien d’autres, ont souvent damé le pion à de célèbres devanciers dans des dossiers sensibles. Il est connu pour être une espèce de « fou » qui a horreur de se laisser manipuler. Cyrille Djikui n’est pas un « avocat politique » comme peuvent l’être certains de ses confrères« Le droit, rien que le droit », tel semble être le credo de cet homme qui sait donner de la voix quand il le faut, même contre des « doyens » dans le métier, lorsqu’il est convaincu de son « bon droit », pour ainsi dire.
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