Nouvelles réformes à la Ccib : les opérateurs économiques de l’ouémé-plateau menacent de saisir la Cour Suprême

Une délégation de la coordination nationale pour les élections consulaires à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) a fait une descente sur le terrain le lundi dernier dans la ville de Porto-Novo.

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 Objectif, sensibiliser et informer les opérateurs économiques du département de l’Ouémé par rapport aux nouveaux textes régissant l’institution consulaire dans le cadre des prochaines consultations électorales de 2013. Malheureusement, cette séance de sensibilisation a tourné au vinaigre puisque les participants à cette séance se sont opposés à ces nouvelles réformes et menacent de saisir la Cour Suprême.

Conformément aux nouveaux textes régissant l’institution consulaire, les critères pour être candidat ou pour briguer le fauteuil de président de la Ccib et autres ont été dévoilés aux opérateurs économiques des communes de l’Ouémé présents à la maison internationale de la culture de Porto-Novo. C’est ainsi que pour prétendre être candidat aux élections consulaires prochaines par exemple, le postulant doit se présenter avec une entreprise qui a un chiffre d’affaire de 10 millions de francs CFA et ayant existé pendant quatre années et ayant déclaré au moins cinq agents. Par contre, pour l’opérateur économique qui prétend postuler au poste de président de la Ccib, il doit remplir les critères suivants, se présenter avec une entreprise qui a un chiffre d’affaire de 100 millions de francs CFA et ayant existé pendant cinq années et ayant déclaré au moins 10 agents. En réalité pourquoi veut-on écarter certains opérateurs économiques au profit d’autres dans le cadre de ces élections consulaires? A qui profite réellement cette ségrégation? Pourquoi les textes sont-ils taillés sur mesure? Autant de questions qui préoccupent déjà les opérateurs économiques invités à cette séance de sensibilisation et qui ont aussitôt donné de la voix au cours des débats. Or, la Ccib est une institution associative et non politique, qui prend en compte toutes catégories d’opérateurs économiques dans ce pays. C’est dire qu’avec une telle situation, certains ne pourront pas être partant et seraient obligés de se résigner. Dans tous les cas, les participants à cette séance de sensibilisation et d’information ont laissé le lundi dernier un goût amer aux membres de la délégation de la coordination en charge des élections consulaires prochaines. Certains opérateurs économiques ont boudé ces réformes et ont parlé de discrimination. Pour d’autres qui sont natifs de Porto-Novo et environs, autrement dit des départements de l’Ouémé et du plateau, ils se sont opposés au nombre de conseillers réservés par les nouvelles réformes à la Ccib puisqu’auparavant les deux départements qui sont en supériorité numérique en terme de nombre d’opérateurs économiques ont au total 11 conseillers consulaires. Aujourd’hui les nouveaux textes imposent 7 conseillers consulaires aux deux départements, ce qui n’est pas du goût des participants. Ils ont menacé à l’unanimité et systématiquement de saisir sans autres formes de procès la Cour Suprême. C’est dire que ces élections consulaires risquent d’être tendues et surchauffées.

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