(La synergie entre les Associations villageoises de la Pendjari et du W établie) A la suite d’un atelier d’échanges, théorique et pratique, initié par le Projet d’appui à la gestion des aires protégés (Pagap), les Associations villageoises de gestion des réserves de faune (Avigref) des parcs nationaux de la Pendjari et du W, évoluent désormais dans une harmonie d’approches, d’outils et d’action;
et ce pour une participation efficiente et efficace à une meilleure protection et gestion de ces merveilles naturelles et touristiques du Bénin. C’est désormais chose faite. La volonté d’harmoniser les approches, les outils et les actions et d’améliorer la communication entre les Associations villageoises de gestion des réserves de faune (Avigref) des parcs nationaux de la Pendjari et du W d’une part, et entre elles et le Centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref), est passée de rêve en réalité. Le processus de mise en œuvre de l’idée à été effectif à travers l’organisation d’un atelier d’échanges en octobre dernier à Parakou. Un atelier où étaient présents, les représentants des Unions des Avigref, des directions des deux parcs nationaux, de la direction générale du Cenagref et de ses projets d’appui. C’était le lieu de manifester la satisfaction des Avigref. Bello Mama Bagnan, leur représentant déclare : «C’est la toute première fois qu’au moins 15 représentants des populations riveraines aux parcs nationaux du Bénin trouvent l’occasion d’échanger directement, face à face, avec les bailleurs de fonds, les responsables des projets du Cenagref et de l’administration des forêts et ressources naturelles».
Mettre fin à la solitude
L’atelier est initié conformément aux décisions intervenues lors de la préparation du Projet d’appui à la gestion des aires protégés (Pagap), à en croire Aristide Comlan Tèhou, représentant du Dg/Cenagref lors de cet atelier. Le besoin, c’est «d’engager un processus participatif, progressif et intégrateur qui aurait pour base stratégique l’échange régulier et périodique d’expériences et de connaissances entre les acteurs et partenaires des deux réserves villageoises qui participent à la cogestion» a-t-il rappelé. «Ceci permettrait ainsi, ajoute-il, de réduire l’écart, voire le fossé entre les deux organisations villageoises, de les aider à mieux se connaître, à s’entraider, à se compléter et à se soutenir en vue de succès plus significatifs». En effet, il est remarqué depuis une quinzaine d’année que ces organisations villageoises ont évolué suivant des stratégies différentes avec pour conséquence immédiat la différence de niveau de performance dans la réalisation des activités, notamment dans la cogestion, à en croire le coordonnateur du Pagap, Eliassou Sèko Hamidou.
Installer l’harmonie et la synergie pour l’efficacité et l’efficience
Au cours des rencontres, il a été question de faire le bilan de la participation des populations riveraines dans la cogestion des réserves de faune de la Pendjari et du W jusque-là, et d’échanger sur les bonnes pratiques. Les débats ont été également axés sur les opportunités de créer les complémentarités entre les gestionnaires et les Avigref des deux réserves ; les outils de base à mettre en place ou à réadapter pour un fonctionnement plus efficace des secrétariats des Avigrefs ; les stratégies, outils et actions de communication des Avigref ; etc.
Les travaux n’ont pas été que théoriques. Après deux jours en salle, les participants se sont rendus sur le terrain. Entre autres, ils sont allés dans le parc national de Pendjari à Tanguiéta. Occasion de découvrir certaines réalisations majeures de l’Union des Avigref de la Pendjari et de vivre le quotidien des intervenants villageois dans leurs actions aux côtés des agents de la direction de ce parc.
Tout ceci a permis de tirer leçon de la quinzaine d’années passée en solitude d’action. Les acquis positifs vont commencer à être capitalisés. Le représentant des Avigref avoue: «Cette rencontre est donc à notre avis, partenaires paysans, un top pour un nouveau départ, un top de travail de conservation de la faune et de son habitat, un top enfin pour la renaissance du Cenagref et de ses partenaires sociaux». Tout ceci dans l’intérêt d’assurer une protection renforcée et plus efficace de la biodiversité dans nos réserves de faune, d’après Aristide Comlan Tèhou.
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