Soupçonné d’avoir hébergé Me Lionel Agbo – dont il est l’oncle maternel – puis de l’avoir aidé à s’évader, Richard Sènou, ancien ministre des Transport du Président Boni Yayi était hier à la Brigade-Anti-Criminalité (BAC), où il a été convoqué pour s’expliquer.
Mais de quoi ? De la situation de Me Lionel Agbo, ancien proche collaborateur du Président Boni Yayi. Cet avocat-politique est introuvable depuis ce mercredi 23 janvier, date à laquelle il a été condamné à six mois d’emprisonnement ferme pour «complicité d’offense au Chef de l’Etat».
De sources concordantes, proches de la police judiciaire, on a appris que le ministre Sènou est rentré « paisiblement » chez lui dans la soirée d’hier après avoir été écouté pratiquement toute la journée par la Bac. Les mêmes sources ont indiqué que l’ancien patron des Transports et Travaux publics de Boni Yayi est attendu, à nouveau, dans la matinée de ce mardi, dans les locaux de la Bac. Son état de santé étant fragile, il n’a pas été gardé à vue. Mais d’autres sources précisent que le ministre Sènou ne se reproche rien et clame toute son innocence dans ce qu’on peut désormais dénommer « l’affaire Agbo ».
De son coté, l’ancien député Fcbe, Eloi Aho, gardé-à-vue toujours dans l’affaire Agbo depuis samedi dernier, n’a pas été libéré, selon les informations que nous avons pu glaner jusqu’au moment où nous mettions sous presse. On reprocherait à ce député, entre temps proche de Boni Yayi, mais en froid avec ce dernier depuis son ralliement avec la coalition Abt, d’être le maestro de l’évasion de Me Agbo. Me Agbo et l’honorable Aho sont des amis personnels, a-t-on appris. Me Lionel Agbo, faut-il le rappeler, fut lui-même ancien porte-parole de la Présidence et conseiller spécial du Chef de l’Etat, Boni Yayi.
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