La révision de la Constitution et la supposée affaire d’empoisonnement étaient, entres autres, au menu d’un entretien que Boni Yayi a accordé à France 24 au cours de sa dernière visite en France.
Il a « juré » de respecter la Constitution béninoise, et il a aussi « juré » d’avoir été victime d’une tentative d’empoisonnement. En visite officielle à Paris du 05 au 08 février, le Président Boni Yayi s’est prêté aux questions de nos confrères de France 24. L’interview a porté sur la présumée tentative d’empoisonnement dont il aurait été victime, la révision de la Constitution et, actualité africaine oblige, la guerre du Mali.
Vous avez été victime d’une tentative d’empoisonnement ? « Je le jure », a répondu le Président Béninois. Qui a ensuite ajouté que le plateau de France 24 n’est pas le lieu « approprié » pour qu’il parle de ce sujet qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans la presse béninoise. Sur insistance de son interlocuteur, le journaliste, il martèle : « je ne peux pas mentir au peuple béninois.» La justice béninoise a introduit une demande d’extradition de Patrice Talon, principal commanditaire présumé dans cette affaire scabreuse. Cela peut prendre un certain temps, avait affirmé un diplomate européen en poste au Bénin. Les implications politico-judiciaires sont nombreuses, selon un technicien du droit. A ce propos, Boni Yayi « fait confiance à la justice de son pays et à celle de la France.»
« Je compte les jours qui me restent »
Tout comme pour l’affaire empoisonnement, Boni Yayi a juré qu’il n’a aucune intention de réviser la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, date de la fin de son second mandat constitutionnel. « Tous les béninois savent que la question du respect à la Constitution est bouclée (…) », a fait remarquer Boni Yayi. Il a ajouté que cela fait parti des fondamentaux de la Conférence nationale «qu’il faut respecter». Et tant qu’il sera là « au ciel comme sur terre », ces fondamentaux seront respectés.
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