Extraits des grands discours de Thomas Sankara

« Il n’y a pas de révo­lu­tion sociale véri­ta­ble que lors­que la femme est libé­rée. Que jamais mes yeux ne voient une société où la moitié du peuple est main­te­nue dans le silence. J’entends le vacarme de ce silence des femmes, je pres­sens le gron­de­ment de leur bour­ras­que, je sens la furie de leur révolte.

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J’attends et espère l’irrup­tion féconde de la révo­lu­tion dont elles tra­dui­ront la force et la rigou­reuse jus­tesse sor­ties de leurs entrailles d’oppri­mées. »

« L’esprit de liberté, de dignité, de comp­ter sur ses pro­pres forces, d’indé­pen­dance et de lutte anti-impé­ria­liste doit souf­fler du Nord au Sud, du Sud au Nord et fran­chir allè­gre­ment les fron­tiè­res. D’autant plus que les peu­ples afri­cains pâtis­sent des mêmes misè­res, nour­ris­sent les mêmes sen­ti­ments, rêvent des mêmes len­de­mains meilleurs. »

« Tant qu’il y aura l’oppres­sion et l’exploi­ta­tion, il y aura tou­jours deux jus­ti­ces et deux démo­cra­ties : celle des oppres­seurs et celle des oppri­més, celle des exploi­teurs et celle des exploi­tés. La jus­tice sous la révo­lu­tion démo­cra­ti­que et popu­laire sera tou­jours celle des oppri­més et des exploi­tés contre la jus­tice néo-colo­niale d’hier, qui était celle des oppres­seurs et des exploi­teurs. »

« Le pillage colo­nial a décimé nos forêts sans la moin­dre pensée répa­ra­trice pour nos len­de­mains »

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« Il faut pro­cla­mer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peu­ples que si nous tour­nons radi­ca­le­ment le dos à tous les modè­les que tous les char­la­tans de même acabit ont essayé de nous vendre 20 années durant. Il ne sau­rait y avoir pour nous de salut en dehors de ce refus là. Pas de déve­lop­pe­ment en dehors de cette rup­ture là. Il faut rani­mer la confiance du peuple en lui-même en lui rap­pe­lant qu’il a été grand hier et donc, peut-être aujourd’hui et demain. Fonder l’espoir. »

« La plus grande dif­fi­culté ren­contrée est cons­ti­tuée par l’esprit de néo-colo­nisé qu’il y a dans ce pays. Nous avons été colo­ni­sés par un pays, la France, qui nous a donné cer­tai­nes habi­tu­des. Et pour nous, réus­sir dans la vie, avoir le bon­heur, c’est essayer de vivre comme en France, comme le plus riche des Français. Si bien que les trans­for­ma­tions que nous vou­lons opérer ren­contrent des obs­ta­cles, des freins. »

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