Face à la situation de blocage qui perdure concernant la formation des étudiants en journalisme de l’Enam, le président de la Rencontre des Journalistes Enarques du Bénin (RJEB), Maxime Babadoudou, a, au cours d’une conférence de presse, hier à la maison des médias, décrit la souffrance qu’on fait subir depuis quelque temps aux élèves journalistes.
Pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation de blocage qui menace dangereusement la formation des journalistes à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (Enam), le Président de la Rencontre des Journalistes Enarques du Bénin (RJEB), Maxime Babadoudou, a animé, hier à la maison des Médias du Bénin, une conférence de presse pour dénoncer le mutisme qu’on observe chez certaines autorités sur cette situation. Pour le président de la Rjeb, « le blocage est dû au manque de financement », car l’accompagnement n’a pas suivi, de la part des personnes impliquées dans ce dossier. Aussi, déclare-t-il : «les démarches envers les autorités sont restées lettre morte». Il a poursuivi en disant que «l’Etat ne peut pas dire qu’il lui manque 130 millions francs Cfa pour des journalistes ». C’est pourquoi il a tiré sur la sonnette d’alarme en affirmant que «les élèves journalistes de l’Enam sont menacés d’une année blanche », si une solution n’est pas trouvée aux problèmes et que les autorités ne font pas diligence. «La formation des journalistes, ce n’est pas seulement pour les centaines de journalistes en formation, mais pour toute la presse béninoise», a insisté Maxime Babadoudou. Quant au Secrétaire Général de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb), Titus Foly, il a invité les élèves journalistes à «resserrer les rangs, car la bataille n’est pas encore terminée ». Il leur demande également d’être solidaires et de ne pas se laisser appâter. De plus, il a fait remarquer qu’il y a « une capacité de réflexion de la part des journalistes élèves, et que les dividendes sont pour bientôt»
Le Chef de l’Etat et deux ministres interpellés
Les élèves-journalistes de l’Enam ont sollicité l’intervention personnelle du Président de la République, Boni Yayi, pour que la situation de blocage de la formation des journalistes à l’Enam soit levée. Pour ces élèves, cette belle initiative du Chef de l’Etat est sur le point de mourir. C’est pour cela que le président de la Rjeb, Maxime Babadoudou, a fait appel au cœur de père du Président de la République, pour qu’il décante ce problème qui est en train de compromettre dangereusement l’avenir de ces journalistes en formation. Au ministre de la Communication, Max Ahouèkè, il lui demande de s’impliquer personnellement dans ce dossier, car, jusqu’à présent, on n’a pas senti son implication personnelle. Quant au ministre de l’Enseignement Supérieur, François Abiola, il a souhaité qu’il fasse bénéficier son dynamisme pour lever le blocage de la formation des journalistes de l’Enam. A l’endroit du Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), Théophile Nata, il demande un appui financier des professionnels des médias en formation à l’Enam, afin qu’il n’y ait pas de désertion. Alors, c’est le danger qui guette actuellement certains de ces professionnels des médias, qui consacrent plus de temps à leur formation, au détriment de leur rédaction. Alors, comme on le constate, les élèves journalistes ont donc leur regard tourné vers les ministres François Abiola et Max Ahouèkè et le Chef de l’Etat Boni Yayi, pour qu’ils entendent le cri de détresse de leurs enfants.
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