Au cours d’une sortie médiatique qu’ils ont organisé, mercredi dernier, au siège de leur institution, les membres du bureau du Conseil d’Orientation et de Supervision (Cos-Lepi) ont apporté un peu plus d’informations sur le déroulement du processus de la correction de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Lepi).
Abordant le coût de l’opération, le président du Cos-Lepi, Sacca Lafia, a fait noter qu’un budget prévisionnel, qui s’élève à près de 13 milliards de francs Cfa, a été soumis à l’appréciation du gouvernement. Ces 13 milliards de francs Cfa, ajoutés aux 45 milliards qui ont été déjà dépensés dans la confection même du fichier électoral, font au total 58 milliards. Un montant trop élevé, en ce qui concerne la réalisation d’une Liste électorale, dans un pays en voie de développement comme le Bénin. Surtout dans un contexte de crise économique mondiale, où même la grande Europe prône une politique d’austérité.Les 45 premiers milliards de francs Cfa auraient pu largement suffire, si des calculs politiciens n’avaient pas pris le pas sur l’essentiel, c’est-à-dire la confession d’une Lepi rationnelle et consensuelle. Aujourd’hui, on n’aurait pas besoin de mobiliser 13 autres milliards, si on avait pris le temps de bien faire les choses, contrairement à la précipitation qui a caractérisé l’opération, dès le départ. Avec la complicité des partenaires techniques et financiers qui n’ont pas eu le courage d’arrêter la saignée, en son temps.
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