(Les élections communales en sursis pour 2013) En marge des activités des journées de la Diplomatie parlementaire, hier au palais des gouverneurs, les députés ont prêté oreille à la présentation effectuée dans l’hémicycle par le président du Cos-Lépi
, Sacca Lafia, par rapport aux activités déjà menées depuis environ deux mois et demi qu’ils ont été installés dans leurs fonctions. Mais, sur l’ensemble, les députés n’ont pas été convaincus, compte tenu des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les membres du Cos-Lépi.
D’une part, par rapport à la mobilisation des ressources financières, en vue du bon démarrage et du déroulement des activités de cette structure chargée de l’organisation des prochaines élections communales, municipales et locales dans notre pays. «Il y a des problèmes à régler…» Affirme le président Sacca Lafia à ses collègues, devant leurs regards soucieux. «Lors du Rena/Lépi, il y a 2.200.000 citoyens environ qu’on a enregistré par témoignage. Nous voulons suggérer, avec l’aide du parlement, qu’on puisse délivrer des actes de naissances, de façon systématique, à ces oubliés de la Lépi… La dernière fois, l’édition des cartes d’électeurs a couté environ 4,5 milliards de francs Cfa, et le lendemain des élections législatives on a jeté ces cartes d’électeurs dans la poubelle. Peut-être pour les communales, les cartes vont nous couter environ 6 milliards, et est-ce qu’il faut encore les jeter à la poubelle après les élections ?» S’interroge Sacca Lafia. Il poursuit en tirant la sonnette d’alarme par rapport à la mobilisation des ressources financières. «Par rapport à la mobilisation des ressources avec les partenaires, il faudrait que le ministère adopte d’abord notre budget.
Nous voulons proposer au gouvernement des stratégies de mobilisation de ressources, il faut qu’on trouve des sources de financements innovantes, la dernière fois, c’est 45 milliards qu’on a dépensé, le budget national a donné 22 milliards, les partenaires ont donné 23 milliards, pour faire notre Lépi. Cette fois-ci, le budget qu’on a prévu, c’est pour aller jusqu’aux documents électoraux, mais l’impression des cartes d’électeurs n’est pas prévue dedans, la délivrance des actes de naissance n’est pas prévue dedans.» S’alarme t-il.
Sacca Lafia se trompe de mission
Le président du Cos-Lépi, Sacca Lafia, face à la situation de blocage à laquelle la structure qu’il dirige fait face, a initié des stratégies dont lui seul détient la clé, afin d’aider le gouvernement à mobiliser des fonds pour le, fonctionnement du Cos-Lépi. Bien que le budget prévisionnel du COS-LEPI n’ait pas encore été validé par le ministre des Finances, aurait-il eu vent de ce que le gouvernement n’est pas prêt à appuyer le Cos-Lépi dans la totalité du budget proposé ? Pourquoi propose t-il des stratégies de mobilisation de ressources financières ?
Autant d’interrogations qui restent sans réponses. Hier au sein de l’hémicycle, le président du Cos-Lépi est allé sur des terrains très glissants, en proposant par exemples que le gouvernement, en négociant avec une structure de Gsm, et de façon ponctuelle, dans un temps limité, de négocier de 0,5% sur le coût de la communication pendant six mois, ainsi, avec un calcul, ça peut dégager 2 ou 3 milliards de francs Cfa . Aussi, propose t-il de permettre à chaque béninois d’avoir une carte d’identité ou d’avoir un acte de naissance, avec des solutions particulières…
Dans ces conditions, on se demande si le Cos-Lépi n’est pas dans l’impasse et dans l’incertitude totale.
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