Annulation du rejet du Budget : « La Cour Constitutionnelle a surestimé son pouvoir» dixit Gilles Badet

La controverse observée, ces derniers temps entre la Cour constitutionnelle et le Parlement au sujet du rejet du projet de budget de l’Etat, exercice 2014 par le Parlement était le plat de résistance de l’émission « Eclairage » de ce dimanche 19 janvier dont Gilles Badet et le Chercheur Simon Narcisse Tomety étaient les invités.

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La Cour a surestimé son pouvoir d’injonction par rapport à la faisabilité de ce qu’elle demandait. Et la réaction du refus du Parlement de se conformer à cette injonction ne devrait pas étonner. Car, c’est une réaction observée à chaque fin de règne. Ceci dit, le parlement a bien le droit de rappeler la Cour Constitutionnelle à l’ordre si celle-ci s’égarait, comme c’est le cas dans la situation actuelle. C’est l’analyse globale du Constitutionaliste Gilles Badet et du Chercheur Narcisse Simon Tomety  sur « Eclairage », hier 19 janvier.

En effet, d’après les invités, il s’agit, là, d’une « crise inter institutionnelle » qui ne devrait pas inquiéter. Car, «entre 2003, 2005 et 2006, nous avons vu ces réactions entre les deux institutions », a indiqué Gilles Badet. Pour qui, s’il n’y avait pas le budget, autre chose allait déclencher la tension qui était déjà annoncée subtilement par le refus de l’examen de la loi sur la révision de la Constitution. Et à la question de savoir si la Cour Constitutionnelle peut-elle  » s’égarer » ? Narcisse Simon Tomety répond oui ! Seulement, « il ne faudrait pas que cela devienne une règle qui pourra fragiliser la fonction de régulation de la Cour Constitutionnelle. Une fonction quoique salvatrice pour éviter des impasses, parfois », a fait savoir Gilles Badet. Aussi, ajoute-t-il que le rappel à l’ordre de la Cour Constitutionnelle doit respecter une certaine règle que n’ont pas respectée les députés lors de leur riposte à l’injonction de la Cour constitutionnelle.

Par ailleurs, pour éviter que ces crises entre institutions ne s’observent davantage, Dr Narcisse Simon Tomety  a exhorté le chef de l’Etat a renforcé son leadership, éviter le populisme et laisser chaque institution jouer pleinement son rôle.   

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