Le président ougandais Yoweri Museveni s’est opposé aux députés au sujet d’une loi répressive contre les personnes homosexuelles. Il a dit « non » à la promulgation d’une nouvelle loi qui renforce la répression des personnes homosexuelles, votée par les députés à l’Assemblée ougandaise.
La loi a été votée par une grande majorité des parlementaires ougandais le 20 décembre 2013 et prévoyait, entre autres, une peine de prison à perpétuité pour les récidivistes.
Tamale Mirudi, le porte-parole du président Yoweri Museveni a fait savoir que le chef de l’Etat ougandais désapprouve l’homosexualité mais pense que « Ces personnes ont le droit d’exister ». aussi rapporte-t-il, pour le président les gays sont «malades » mais que la répression n’est pas un bon traitement.
A la suite de son chef, M. Mirudi a aussi critiqué la loi votée par les députés ougandais. Selon lui, on ne peut tuer une personne malade ni l’emprisonnée à vie.
Les députés avaient cependant refusé un article sur la peine de mort contenu dans le texte. Malgré cela, ils ont été envahis par des critiques des occidentaux et de l’Onu. Les mêmes occidentaux qui ont attaqué le président nigérian Goodluck Jonathan, qui contrairement à son homologue ougandais, avait promulgué une loi durcissant la répression des homos.
Loi condamnant l’homosexualité : le président nigérian se met les occidentaux à dos
Justifiant l’homosexualité, le président Musenevi, a dans une correspondance, déclaré que l’homosexualité masculine s’expliquait comme la possible conséquence de la multiplication « des coucheries » ou par la prostitution. Quant aux lesbiennes, le président dit qu’elles choisissent des partenaires féminines en raison de leur «misère sexuelle ».
En Afrique, un grand nombre de pays demeurent rigides à l’union entre personnes de même sexe. Un rapport d’Amnesty International publié en juin 2013, a montré que l’homosexualité reste passible des tribunaux dans 38 des 54 pays africains, et même de la peine capitale en Mauritanie, au Soudan et en Somalie.
Pour David Bahati le député ougandais à l’origine du texte c’est une déception que le président vient d’infliger aux populations que lui et ses collègues représentent. Mais il rassure qu’il ne va pas baisser les bras et que sa lutte est «pour protéger les générations présentes et à venir ».
Le président Musenevi est aussi critiqué par Jonah Lwanga, membre du Conseil interreligieux de l’Ouganda qui se dit sûr de ce que le président a cédé «devant la pression de ses donateurs (américains et européens).»
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