Baisse du trafic aérien au Bénin par rapport aux prévisions : les inquiétudes des compagnies aériennes

Le trafic aérien ne se porte pas bien au Bénin. Dans une plaquette intitulée : « note de conjoncture sur le transport aérien au Bénin année 2013 », l’Association des représentants de compagnies aériennes (Arc-Bénin) tire sur la sonnette et avertit des menaces sur la destination Bénin.

L’espoir porté sur 2013 par les compagnies de transport n’a pas été au rendez-vous. Alors qu’elles espéraient franchir la barre des 500.000 passagers au cours de l’année, le nombre n’a guère dépassé 476.677 au départ et à l’arrivée de Cotonou sur la période de janvier à décembre 2013 contre 462.985 en 2012, soit une légère augmentation de 3%. Ces chiffres sont contenus dans une plaquette publiée ce mois de février par l’Association des représentants de compagnies aériennes (Arc-Bénin).

Selon ce document, c’est l’Afrique centrale qui est la destination privilégiée des passagers de l’aéroport de Cotonou. 37% (174.754 passagers) parmi eux s’y rendent, contre 26% pour l’Afrique de l’ouest, 25% pour l’Europe et 12% pour les autres destinations comme le Maghreb, le reste de l’Afrique et le Moyen-Orient. « Par ailleurs, on constate que le trafic vers l’Afrique de l’Ouest s’est développé avec plus de 11,3% de la croissance grâce à Sénégal Airlines et Air Côte d’Ivoire, tout comme le trafic vers le reste de l’Afrique et le Moyen-Orient avec plus de 11,1% grâce à Ethiopian Airlines et South African Airways. Vers l’Europe, on observe une légère hausse (plus de 1,7%), tandis que vers l’Afrique centrale, l’évolution est négative avec moins de 3,6% », précise le document.

Au niveau des compagnies, c’est Air France qui est en tête avec 21% du trafic devant Sénégal Airlines (19%) dont le développement amorcé en 2012 s’est confirmé en 2013.Trans Air Congo vient en 3è position avec 11%. Les villes qui reçoivent les Béninois sont Paris en tête suivie de Libreville, Douala, Brazzaville, Pointe Noire, Addis Abeba, Johannesbourg. Ces chiffres ne comblent pas les attentes des compagnies qui concluent en soutenant que cette situation de chute du trafic aérien trouve son origine dans les nombreux dysfonctionnements souvent décriés par l’Arc-Bénin depuis des années. « Pour ne citer que quelques exemples, la mauvaise qualité de service des infrastructures, les tracasseries en tout genre et la hausse de redevances sont autant d’éléments qui posent la question du développement du transport aérien au Bénin et de se retombées économiques. L’image de notre aéroport n’est pas très reluisante par rapport aux aéroports concurrents comme Lomé, Accra et Lagos. », Conclut le rapport.

Laisser un commentaire