La rencontre d’hier entre gouvernement et syndicats aurait pu tourner à un affrontement sanglant entre responsables syndicaux. Il a fallu l’intervention de quelques militants et curieux qui ont fait le déplacement d’hier à l’Infosec de Cotonou, pour calmer les esprits.
Après avoir fait obstruction au dialogue par sa présence jugée indésirable dans la salle, le secrétaire général de l’Unstb, Emmanuel Zounon et celui de la Csub, Jean Agossou, n’ont pas manqué d’être conspués par leurs camarades syndicalistes de la Cstb, de la Cgtb, de la Csa-Bénin, du Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fesyntra-Finances. Alors qu’ils étaient escortés par leurs confrères syndicalistes et d’autres militants, qui lui lançaient des cris hostiles, Emmanuel Zounon n’a pas hésité à dégainer un tournevis qu’il a sorti d’une de ses poches avant de foncer sur Paul Essè Iko, secrétaire général de la Cstb. Une scène honteuse qui aurait pu dégénérer en affrontement, si la foule présente n’a pu contenir les velléités des uns et des autres. Voilà l’image de la cohabitation syndicale à l’ère de la refondation. On note un peu partout des gènes de division, dans plusieurs corporations. Nous avons connu des douaniers patriotes et des enseignants patriotes. Le virus de la division a même gagné le rang des magistrats, avec la création de l’Amab pour affaiblir l’Unamab. Mais de là, à foncer sur les autres, un tournevis à la main, tel un névrosé, laisse vraiment à désirer. Décidément, les valeurs ont vraiment déserté le forum.