Il aurait délibérément tué quatre de ses propres enfants par incendie à Nancy en 2009. Et ce vendredi, la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle lui a infligé une peine de 20 ans de prison. Lui, c’est Lombo Mundeke, 57 ans, ancien garde de l’ex-chef d’Etat du Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo, Mobutu.
Lombo Mundeke a été reconnu coupable du meurtre de ses enfants, seulement âgés de 02 à 07 ans, qu’il a laissés mourir dans un incendie duquel il est sorti secouru, et qu’il aurait provoqué de son propre chef. Une version que l’accusé a niée en bloc, durant son procès. Pour l’épouse de Lombo Mundeke, il n’y a aucun doute sur sa culpabilité. Il apprend que l’ancien militaire a provoqué l’incendie pour se «venger» d’elle parce qu’elle était sur le point de le quitter.
A l’origine de leurs démêlés, l’arrivée au domicile familial à Nancy, de quatre autres enfants de Lombo Mundeke, nés d’une première union en Afrique. Les diverses expertises commises n’ont pu apporter de preuves accablantes qui justifient la culpabilité du militaire, même si la version des faits relatés par l’accusé est confuse.
Selon l’avocat général, il est inconcevable que Lombo Mundeke, l’ancien garde du corps de Mobutu, soldat très bien entraîné, qui à ses heures de gloire, se serait jeté sur les balles pour protéger son président… n’ait pu rien faire pour sauver ses enfants. Le feu, conclut l’avocat, «n’est pas accidentel». Et pourtant, des témoins proches du militaire, le décrivent comme un père «attentionné», un «bon époux» et un «bon chrétien».