Depuis la semaine dernière, une partie du Bénin replonge en permanence dans le noir. Les coupures du courant électrique ont repris de fort belle manière. Certaines localités du pays sont mêmes restées sans électricité pendant de longues heures. Selon le communiqué du Conseil des ministres du 31 janvier, cela est dû à la réduction de 400 mégawatts de la capacité du Ghana, l’un des fournisseurs du Bénin en énergie électrique.
Cette réduction est la conséquence d’une panne sur certaines unités de production thermique du pays. Du coup, la puissance contractuelle en provenance du Ghana-pour le Bénin- est passée de 80 à 30 mégawatts. Comme c’est le cas à chaque crise, le gouvernement a renoué avec l’énumération de ses nombreuses actions-exécutées ou envisagées- en vue de la résolution de la question de l’énergie. En fin de semaine, le ministre de l’Energie était à la centrale de turbines à gaz de Maria Gletta, commune d’Abomey-Calavi, pour constater l’exécution des travaux de construction d’un canal d’approvisionnement de la centrale en gaz. Après plusieurs années de retard dans l’exécution des travaux, la centrale de Maria Gletta était censée être mise en service en janvier 2013. Un an après rien. Les 80 mégawatts attendus d’elle demeurent toujours un rêve. Dans le communiqué du Conseil des ministres du 31 janvier, le gouvernement a encore listé, pour masquer son échec concernant l’énergie, les nombreuses infrastructures énergétiques qu’il compte réaliser. Ainsi, le gouvernement a une énième fois décidé de mobiliser des ressources afin de la construction de ces infrastructures. Ce sont la construction d’une centrale, la réalisation d’un projet d’aménagement hydroélectrique d’Adjaralla, la construction de centrales thermiques par les entreprises iraniennes, la Banque islamique de développement, Layous-Pdg de la Nouvelle cimenterie du Bénin- et l’opérateur économique nigérian Alyko Dangoté. Dans un an, si le Bénin est confronté à nouveau à une baisse de la capacité d’énergie provenant de ses pays fournisseurs, le gouvernement sortira ce même discours. C’est la même chanson tout le temps, mais rien de concret.