Tous ceux qui ont parié sur un retour rapide au calme après l’éviction de rocambolesque de l’inénarrable Djotodia du pouvoir en ont pour leurs frais. Non seulement la paix n’est pas revenue mais la violence a repris de plus belle, transformant le pays en et ses voisins immédiats en un vaste camp de réfugiés.
L’efficacité supposée des forces françaises et la bravoure des soldats tchadiens tant vantée dans le nord malien n’ont pu dissuader les milices de ceux qu’on appelle les ex Séléka et les anti Balakas de poursuivre leurs actes insensés d’auto destruction de leur pays , la Centrafrique qui n’a jamais aussi bien porté son nom.. Ce pays de la grande forêt équatoriale miraculeusement uni par une seule langue –le sango- court ainsi le risque si ce n’est déjà fait ,de partir en lambeaux, sous le regard faussement compatissant de ce qu’on appelle « la communauté internationale ».
Ceux qui avaient parié sur l’effet Samba Panza la Maire désignée par Djotodia devenue la première présidente du pays sont aussi contraints de revoir leur copie. L’attelage Samba Panza laborieusement formé avec son banquier de Premier ministre -sur fond de mythe de l’efficacité présumée de ces messieurs des banques centrales- n’a pas encore accompli le miracle annoncé, tant s’en faut. La formation du gouvernement n’est pas étrangère à la fronde conjuguée des ex-Selekas et des anti-Balakas. Les uns se plaignant de n’avoir pas obtenu le poste stratégique de la Défense ,les autres d’être sous ou mal représentés .Ce qui donne à penser que la crise centrafricaine est loin de connaître son dénouement. La simple opération de désarmement et de cantonnement de quelques soldats incontrôlés qui sèment la terreur dans Bangui et environs se révèle aujourd’hui comme une entreprise périlleuse qui s’apparente ni à une guerre classique ni à une sorte de génocide planifiée comme celle du Rwanda voisin. Aux ex Sélékas en débandade s’joutent les milices dites anti Balakas infiltrées et inspirées sans l’ombre d’un doute par les partisans de Bozizé. Un pot pourri indescriptible qui fait planer le risque d’une partition du pays. Un risque d’autant plus grand que les ex Sélékas semblent avoir entamé leur repli vers leur bastion du nord du pays en faisant à rebours le chemin de leur « chevauchée fantastique » sur la capitale un an auparavant.
C’est dans ce contexte de grande incertitude que vient de s’achever à Addis le sommet de l’Union Africaine qui a remis aux calendes grecques la constitution d’une force d’intervention rapide à l’échelle du Continent .La Centrafrique est ainsi livrée aux appétits voraces de ses voisins immédiats qui ont fait et défait tous ses dirigeants de ces vingt dernières et la générosité suspecte de l’Ex colonisateur ,gendarme auto proclamé et aujourd ‘hui sanctifié par la Grande Amérique d’Obama. En moins d’un quart de siècle de ce millénaire commençant, la France a obtenu sur les décombres encore fumants de la Françafrique le flambeau de gardien tutélaire de notre chère Afrique sous le manteau de lutte contre le terrorisme.
Le sort de Djotodia scellé de longue date
Dix mois de transition chaotique sous le tandem Djotodia –Thiangaye et tout le mois de janvier d’atermoiements pour le choix d’un successeur, alors que le sort de Djotodia était déjà scellé depuis le mois de novembre. Nous sommes en mesure d’affirmer aujourd’hui , après tous les recoupements des informations ultra confidentielles ,que depuis le mois d’octobre l’épouse béninoise de Djotodia était déjà dans la villa du quartier de la Zocar(zone dite des carder) rachetée à un officier supérieur de l’armée béninoise à la retraite. Les voisins ont pu ainsi observer depuis, les allers et retours incessants des proches de la famille de l’épouse du président déchu et d’autres personnalités centrafricaines et béninoises en tête desquels Octave Houdégbé , fondateur de l’université du même nom et ancien ministre d’origine béninoise des gouvernements, Kolingba et.. Djotodia .Ce dernier est venu rejoindre directement le groupe à Cotonou sans passer par Bangui avec des bagages arrivés à Cotonou depuis longtemps , sans doute avec des mallettes remplies de cfa venus tout droit du nouvel Emirat saharien ,butin de guerre ou monnaie d’échange d’une démission arrachée. Le lendemain de son arrivée déjà, il était sur un chantier de construction d’une immense villa dans le quartier proche d’Arconville.