Fin des hostilités au Soudan du Sud : Salva Kiir et Riek Machar donnent un délai de 24 h

A partir de demain dimanche 11 mai 2014, il ne devrait y avoir aucun coup de feu au Soudan du Sud. Les armes seront rangées pour laisser place à une coopération entre les forces antagonistes. C’est que le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar au Soudan du Sud ont convenu vendredi, au terme d’une historique rencontre tenue à Addis-Abeba dans la capitale éthiopienne.

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Les deux parties dont les troupes sont engagées dans un combat sans merci depuis mi-décembre, sont parvenues à signer un accord pour mettre fin aux hostilités et enclencher le processus d’une élection démocratique. Au terme de cette retrouvaille,  les deux chefs antagonistes ont, selon Seyoum Mesfin, un des responsables de la médiation, décidé que «  toutes les activités hostiles cesseraient dans les 24 heures » à suivre.

Des ennemis réunis

Les échanges entre les deux hommes qui se voyaient comme des ennemis ont aussi abouti à la conclusion qu’il faut un gouvernement d’union nationale. Le président Kiir et son ex premier ministre,  « ont convenu qu’un gouvernement de transition offre les meilleurs chances au peuple du Soudan du Sud » a expliqué Seyoum Mesfin. Une condition sine qua none pour l’organisation d’élections.

Il va s’en dire qu’un réaménagement du gouvernement de Juba est en vue et que l’ex-premier ministre accusé de tentative de coup d’Etat pourrait retrouver son fauteuil. Même si les deux hommes disent avoir trouvé un terrain d’entente, l’opinion internationale reste dubitative sur le respect des nouveaux engagements qu’ils ont pris.

En janvier, un accord de cessez-le-feu  avait été obtenu entre les belligérants dans la même capitale éthiopienne sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad). Mais jamais les principes de cet accord obtenu sous la médiation de cette organisation sous-régionale est-africaine n’ont été respectés.

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Cette fois-ci, le chef des rebelles Machar a déclaré « je suis heureux que nous ayons signé cet accord ce soir ». De son côté,  le président Kiir a fait savoir « qu’il avait accepté beaucoup de compromis pour faire la paix avec tout le monde ».

Et c’est ce qu’il fallait selon la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Onu  Navi Pillay qui alertait de l’imminence d’un « génocide » dans ce pays où l’armée et les citoyens sont divisés à cause des considérations ethniques.

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