Adidjatou Mathys : « Que les bénéficiaires du microcrédit ne se laissent pas instrumentaliser pour le 3è mandat »

Ancienne ministre de l’Economie et des Finances de Boni Yayi et fervent défenseur de ce dernier il y a quelques années, Adidjdatou Mathys est fondamentalement opposée au complot en préparation contre la démocratie béninoise. Elle a martelé cela haut et fort hier à Azalaï Hôtel de la plage à Cotonou. 

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C’était lors d’un grand rassemblement du Groupe des femmes pour une autre gouvernance du Bénin dont elle est l’une des responsables. « Troisième mandat, on n’en veut pas. Mandat bonus, on n’en veut pas », a scandé l’ancienne ministre. Marquant son désaccord avec les manœuvres subreptices en cours pour maintenir Boni Yayi au pouvoir en 2016. Pourtant, l’homme est à son dernier mandat constitutionnel. « Monsieur le président, vous êtes arrivé au pouvoir alors que le Bénin était pacifique. Le 05 avril 2016, vous devez quitter le pouvoir en laissant un pays pacifique », a lancé Mme Mathys à Boni Yayi fixant les caméras.

Pour l’ancienne ministre des Finances, le bilan de la gouvernance Yayi n’est pas reluisant. Morosité économique, amenuisement du panier de la ménagère, chômage des jeunes et la propagande exagérée sont entre autres ce qui caractérise la gouvernance Yayi. « L’amélioration du climat des affaires tant prônée n’est en réalité rien d’autre que l’accélération de la chasse aux opérateurs économique nationaux », a-t-elle indiqué. Précisant qu’avec la guerre aux opérateurs économiques locaux, Boni Yayi a fait environ 10. 000 nouveaux chômeurs. Elle voit en la table ronde de Paris un instrument pour solliciter le 3ème mandat. « Boni Yayi veut donner l’impression au peuple qu’il travaille », a déclaré Mme Mathys. Qui a révèle que l’une des stratégies du pouvoir, est d’instrumentaliser les femmes à travers le programme du microcrédit aux plus pauvres. « Que les femmes bénéficiaires du microcrédit ne se laissent pas instrumentaliser sous prétexte que si Yayi s’en va, elles n’auront plus les crédits. L’argent qu’on vous donne n’est pas le bien personnel de Boni Yayi », a-t-elle déclaré à l’endroit des centaines d’amazones mobilisées pour faire échec à la forfaiture.

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