Campagne cotonnière 2013 – 2014 : Bako confirme l’échec et cherche des boucs émissaires

La vérité finit par triompher toujours. Le gouvernement l’apprendra à ces départs. Alors qu’il a longtemps péroré sur la réussite de la campagne cotonnière, le gouvernement se voit contraint à avouer l’échec de cette campagne. Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée hier, le Dg de la Sonapra Idrissou Bako avoue à moitié l’échec. Seulement, selon lui, les auteurs de l’échec sont bien ailleurs. Ce sont les égreneurs et non le Gouvernement.

Publicité

Après la piètre prestation du  ministre de l’agriculture Fatouma Amadou Djibril  il y a de celà quelques jours, c’est le Directeur de la Société nationale de promotion agricole Idrissou Bako qui tente de sauver les meubles et de dissiper les inquiétudes sur l’échec de la campagne cotonnière 2013-2014. Au cours de la conférence de presse qu’il a animée ce matin avec les cadres de la société, Idrissou Bako a tenté de défendre son bilan.  De façon globale, il reconnaît que les deux dernières campagnes qu’il a coordonnées sont très laborieuses puisqu’elles ont failli être des campagnes cotonnières blanches.  Tout ceci  à cause de la campagne de sabotage organisée dans l’ombre par les ennemis qui ne veulent plus voir la réussite de la campagne au Bénin. Selon lui, si le blocage a été noté au niveau de intrants au cours de la campagne 2012-2013, au cours de celle 2013-2014, elle a porté sur l’égrenage. Pour se défendre, Idrissou Bako a été obligé de faire recours à la meilleure arme de défense des membres du gouvernement : le mensonge. Et il en a servi assez à la presse hier.

D’abord  au niveau du blocage des égreneurs, rien ne s’est passé tel que l’a décrit le Dg. Les égreneurs ont montré très tôt leur bonne foi à collaborer avec le gouvernement. C’est pourquoi dès le 15 mai 2013(voir courrier), ils ont envoyé une lettre au président du comité interministériel de gestion de la campagne cotonnière. Mais cette lettre est restée sans réponse. En Juin, ils écrivent à nouveau une nouvelle lettre au Chef de l’Etat restée également sans réponse. Ce n’est que le 27 Août qu’ils ont été reçus. Après, le 03 septembre et enfin le 05 décembre mais à chaque fois, les négociations n’ont as avancé d’un iota.  La dernière rencontre n’a duré que cinq minutes au cours desquelles les membres du gouvernement  ont eu le temps de dire aux égreneurs que c’est l’égrenage à façon qui est retenu cette année et que c’est à prendre ou à laisser. Tout ce que le Dg Bako a raconté hier, tendant à montrer que  les égreneurs sont responsables du retard dans le démarrage des activités de la campagne n’est qu’à mettre sur le compte de la campagne de mensonge pour s’absoudre de la faute commise. Il n’y a donc pas eu de négociations jusqu’au 30 décembre comme le Dg Bako a voulu e faire croire à la presse mais au 05 décembre.  A qui alors la faute de l’échec ?

Parlant des fibres du coton, le Dg a affirmé  que la quantité des fibres Zana font 9,99%, les fibres Kéné et Bati 10,35%. Le total de ceci fait 20, 34%. Si on admet que ces fibres sont de la dernière qualité, peut-on dire que cette campagne a été une réussite si elles représentent 20,34% de la production ? Hors, au cours des deux dernières campagnes, leurs pourcentages n’ont guère atteint 2%. (Voir tableau).  ¨Pourtant, le Dg continue de nier l’évidence, utilisant la communication pour camoufler un échec cuisant dont on sait désormais qu’ils sont les vrais responsables.  La filière coton est entrain de mourir. Le mensonge ne pourra plus entretenir pendant longtemps l’illusion des populations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité